Plus connue sous le diminutif de « R1 », elle arrive sur le marché en 1998 et révolutionne le segment de la sportive. Pire, elle inflige une véritable claque technologique à la concurrence grâce à un concept révolutionnaire… Oui mais lequel ?
La R1 … de 1967 !
Alors que la YZF-R1 était en phase de développement, Jean Claude Olivier (Directeur YMF) souhaite trouver un nom évocateur pour son nouveau fer de lance. Spécialement développée pour le marché Français, Yamaha propose en 1967 la 350 YR-1, un ‘’petit’’ 2 temps de 350cc, alors considérée comme une véritable sportive (Vmax : 173kmh ! – 0/400m en 13.9s). Véritable génie du marketing, JCO gardera le sigle « R1 » qui entrera dans la légende.
Un concept révolutionnaire !
Dans notre conscience collective, la YZF-R1 est avant tout l’arme fatale de la fin des années 90. Au milieu des années 90, Yamaha peine à séduire avec sa sportive du moment la 1000 Thunderace, elle-même héritière des FZR 750 – 1000 Exup. La marque décide de frapper un grand coup et la feuille de route sera radicale : « plus légère, plus rapide et plus compacte ».
A sa sortie, elle impressionne par sa taille … de guêpe ! Un 1000cc qui arbore un gabarit de 600cc, c’est du jamais vu. Toute l’efficacité de cette machine relève pourtant de ce tour de force by Kunihiko Miwa, project leader de la R1. L’atout principal de la R1 relève dans la compacité de son moteur. La YZF-R1 est dotée de la première boite de vitesse verticale à arbres primaires et secondaires superposés. A cela s’ajoute le système Genesis (5 soupapes/cyl), un double arbre à cames en tête, des chemises traitées, un couvre culasse en magnésium, un châssis inédit issu du Deltabox I etc.
Le résultat est radical : un moteur puissant et léger, un bras oscillant en aluminium renforcé, un cadre inédit, des suspensions réglables développées avec Ohlins ou encore un silencieux en titane. Le tout pour une puissance de 150ch pour 170kg ! Gloups
10 ans d’évolution…et de progrès !
Conserver une sportive au catalogue plus de 10 ans relève du phantasme. Malgré les normes et « le tout électrique » la YZF-R1 traverse le temps. Au grès des années, Yamaha la dotera de ce qui se fait de mieux en matière d’innovations, lui permettant ainsi de truster le haut des podiums sur les compétitions. En 2015, la marque présente la remplaçante de sa YZF-R1 pour n’en garder que les deux dernières appellations : « R1 ».
Principales évolutions YZF-R1
- 1998 : YZF-R1 1ère génération
- 2000 : Optimisation carburation et boite de vitesse, système AIS, gain de 2kg
- 2002 : Cadre/bras oscillant revus, tube de fourche en 43mm, passage à l’injection, puissance à 152ch
- 2004 : Rapport poids/puissance de 1, admission d’air forcée, double sortie d’échappement, puissance à 172ch
- 2007 : Nouveau cadre/fourche/bras oscillant, admission YCC-T (MotoGP) et YCC-I (pipe admission plus longue à haut régime)
- 2009 : calage irrégulier du vilebrequin /ordre d’allumage : système « Crossplane » (MotoGP)
- 2015 : Présentation de sa remplaçante : La R1
La Reine qui brouille les pistes
Avec un tel ADN, la piste sera tout naturellement son élément. Plus délicate et rageuse que ses concurrentes à piloter, la machine demande exigence et engagement à son pilote. En retour, elle offrira à Yamaha des victoires qui entreront dans la légende.
Faits d’arme YZF/R-R1/M
- 2004 : Victoire aux 6h de Suzuka (GMT94)
- 2004/2005/2008/2009: Champion du monde MotoGP (V.Rossi)
- 2005 : Victoire aux 24h du Mans (YART)
- 2009 : Champion du monde FIM Endurance (YART)
- 2012 : Champion du Monde MotoGP (J. Lorenzo)
(photo : Valentino Rossi sur la YZR-R1M 2004 – Moto GP)
Tu l’auras compris, la YZF-R1 de 98 est d’ores et déjà un véritable collector. Ses innovations technologiques et sa longévité lui ont ouvert les portes de l’immortalité. Revers de la médaille les prix sur le marché de la collection ne sont pas à la baisse bien au contraire…attention à la spéculation !
