KAWASAKI Z650RS 2022 : Notre essai !
Pour ce premier essai presse moto, John m’a proposé la nouvelle Kawasaki Z650RS millésime 2022 ! C’est donc non sans hésiter que j’ai accepté de participer à cette belle aventure. Je roule quotidiennement en moto neo-retro, une Triumph Scrambler 1200 XC alors quoi de mieux qu’un 650cm3 bien rodé pour me faire retourner à la raison, avec en prime avec un style que j’adore !
Histoire et design de la Kawasaki Z650
Pour vous replacer dans le contexte, Kawasaki complète sa gamme Rétro Sport (RS) avec une déclinaison néo-retro de la Z650, un roadster bicylindre de 650 cm3 développant 68 ch.
Placée en entrée de gamme, avant la Z900 et la W800, cette moto est d’avantage destinée aux (jeunes) motards à la recherche d’un deux roues souple et confortable, dans un esprit de pure balade plutôt que d’arsouille entre copains, mais nous reviendrons plus tard sur ce détail.
Au premier regard, cette nouvelle nippone me plait beaucoup. Visuellement, elle se détache totalement de la Z650 et c’est tant mieux ! Sa ligne est épurée, l’ensemble réservoir/selle presque plate est agréable à regarder, son look semble naturellement rétro et vintage.
Les jantes dorées attirent immédiatement mon regard, c’est réussi et cela se marie à merveille au vert « Candy » du réservoir et des autres éléments peints de la moto. Le phare rond à LED est surplombé par deux compteurs à aiguilles et même si j’adore l’écran TFT de mon Scrambler, il est tout à fait plaisant de retrouver cet ensemble aujourd’hui devenu rare.
Nous pourrons tout de même y retrouver un écran central avec indicateur de rapport engagé, jauge à essence et les informations essentielles. Autre clin d’oeil rétro, les disques de frein sont ronds, et non à pétales, une façon supplémentaire de se détacher du roadster Z650. Doté d’ailleurs de deux gros disques à l’avant, le freinage devrait être costaud !
Je regrette néanmoins cet échappement disgracieux, peu représentatif du genre et qui selon moi serait l’une des premières choses à modifier (avec les clignotants).
Kawasaki propose bel et bien un catalogue d’accessoires pour cette Z650RS mais inutile de vous attardez sur l’échappement proposé en option, son prix est cher (2100€) et ne changera pas pour autant le look.
D’autres accessoires plus pertinents sont disponibles et renforcent l’aspect vintage comme une poignée arrière ou des caches en tout genre, le tout chromés.
Une dernière précision sur cette peinture atypique, qui fait directement référence à son ancêtre, la Z650 B1 de 1977, jusqu’à la reproduction du liseret d’époque tout le long du réservoir, et quelques badges joliment apposés.
Voilà un modèle collector que Kawasaki nous a généreusement exposé et présenté, afin d’en affirmer la descendance. Nous étions nombreux à en être fascinés par son état d’origine extrêmement bien conservé. Je suis définitivement trop jeune pour en avoir des souvenirs il n’empêche qu’elle me fait tout de même de l’oeil.
Place au test de la Z650RS 2022
9h00, 10°C, le soleil de Marseille nous fait honneur, les motos sont toutes alignées et toutes sont vertes, pas de jaloux !
Je récupère ma clef, m’installe à son guidon… en selle ! Je suis tout de suite à l’aise, la selle parait confortable éloignant mes inquiétudes pour le reste de la journée.
Je ne suis pas très grand, 1m68, et mes deux pieds touchent raisonnablement le sol, grâce au cadre et au réservoir assez fin.
Aucun carénage à l’horizon, cette Z650RS néo-retro oblige cela est rarement compatible mais tout à fait acceptable. Nous voila tous prêts à partir et je pense aux anecdotes de la veille : « Tu te souviens, lorsque que j’ai poncé les cale-pieds en 2h de celle là » ou encore « C’est vrai que tu avais bien arsouillé sur la montée de ce col », la journée s’annonce très prometteuse.
Le départ est lancé du plein centre de Marseille, nous suivons le guide roue contre roue et en pleine heure de pointe. Le temps d’apprivoiser les commandes et de tester la maniabilité à basse vitesse, tout tombe bien sous la main.
Le résultat est très convaincant de par sa légèreté et une position du corps plutôt naturelle. Le moteur et la boite sont aussi très souples, un réel soulagement dans le traffic assez dense de la cité phocéenne.
Un passage par le vieux port et le long de la côte, la sortie de Marseille se fait sans encombre et nous voila lancés vers le parc de Gémenos.
Les premiers virages se dessinent à l’horizon et les plus impatients sortent déjà un genou.
Pour ma part, je m’attaque à quelques whee.. freinages appuyés ce qui confirme mes premières idées, ça freine relativement fort, c’est progressif et mordant. Je ressens parfois un déclenchement d’ABS, peut être dû à l’état automnal de la route, ou aux pneus…
Au fur et à mesure la route se resserre mais le rythme reste raisonnable, la Z650RS se balance avec aisance de gauche à droite enchainant les virages plus ou moins serrés. Le moteur s’exprime dès 4 000 tours et au mieux vers les 6 000 jusqu’à s’essouffler tranquillement à l’approche de sa zone rouge, 10 000 tours. La plage d’utilisation de son utilisation est très large et permissive, hormis quelques à-coups si le rapport engagé est un peu haut.
Le son est discret mais assez roque, typique des bicylindres.
Nous arrivons rapidement sur une portion de montagne qui nous est réservée.
Quartier libre au guidon de la Z650RS !
Route fermée, les passages et lacets s’enchaînent pour le bien des images mais également pour tester d’avantage et sans contrainte réglementaire, le potentiel de cette moto. Son agilité se confirme alors dans un rythme plus soutenu.
La boîte de vitesse enchaîne les passages de rapports sans sourciller, même lorsque les rétrogradages se voient un poil précoce. C’est grâce à une boite de vitesse anti-dribble me dit-on, c’est la première fois que j’expérimente ce système qui me parait efficace, de quoi faciliter la conduite.
Les pneus de la Z650 RS jouent un rôle certain dans l’agilité de cette moto mais nous rappellent assez vite leurs limites lors de réaccélérations en sortie de virage.
La faim se fait ressentir et j’entend du coin de l’oreille que Kawasaki nous a dégoté un lieu atypique.
On y répare les motos, on y déjeune (très bien) et certains journalistes téméraires s’y font même tatouer : La Base Moto
Le programme de l’après midi est très différent. Quartier libre pour tous !
Nous avions le choix de suivre le GPS fourni par l’organisation ou de tracer notre propre route comme bon nous semble.
Un groupe de journalistes m’embarque et évidement, le GPS est mis de côté. L’arsouille entre copains est bien la, le cortège se forme et tout le monde suit, non sans mal, la moto aussi.
Les longues courbes de l’arrière pays marseillais n’affaiblissent pas la cylindrée de cette petite Z650 RS. Toujours avec confort et classe, la sportivité de la marque est bien présente, tout le monde s’amuse et se presse entre deux trois plans caméra et quelques clichés supplémentaires volés.
Nous avalons les kilomètres dans un rythme soutenu, entrecoupés de quelques arrêts très rapides pour découvrir la région.
Je reconnais les routes du matin, le détour fut assez long pour profiter pleinement de cette Kawasaki très joueuse. Certains d’entre nous se voient contraints de rajouter quelques litres d’essence, certainement les mêmes gourmands des levées incessantes.
Pour ma part, termine la journée confortablement après une consommation moyenne de 5L/100km, 60km d’autonomie restante et un poignet bien échauffé.
Au retour nous avons l’occasion de tester cette Z650RS sur autoroute et sans surprise cela n’est pas son domaine de prédilection. Même si à 130kmh elle reste confortable et sans vibration, le manque de carénage et la finesse du cadre nous met vite à l’épreuve du vent.
Encore un dernier tour de roue aux abords du centre de Marseille et il est temps de rendre notre monture. Tous contents de notre journée et de l’amusement que cette Z650 RS nous a apporté.
Notre avis sur le test de la Kawasaki Z650RS
Cette nouvelle Kawasaki Z650 RS est donc une alternative plus économique et accessible à la Z900 RS.
Disponible en A2, elle ravira le jeune motard qui recherche un look vintage mais avec des performances très honnêtes pour titiller la corde avec les copains et se faire plaisirs.
A contrario de la W800 qui est totalement construire pour se balader tranquillement le long des côtes sauvages, avec un style rétro bien plus marqué et des finitions mieux travaillées.
On regrettera le moteur et l’échappement visuellement moderne, cassant ainsi l’esprit globale de la gamme RS.
A 8299€ pour le prix de départ, et 200€ supplémentaires pour la magnifique combinaison vert/ jantes dorées, elle se place légèrement au dessus de ses concurrentes déjà approuvés depuis quelques temps.
-> Vous voulez comparer avec les autres motos néo-rétros ? Ca se passe ici !
Équipements •
Casque : Shoei EX-ZERO Équation
• Blouson : Original Driver Le Ciré Noir
• Pantalon : Bolid’ster Ride’ster Skin
• Gants : Segura Melbourne
• Chaussures : Segura Pixel
• Tour de coup : Headsquare
Notre test de la Z650RS
- Moteur facile et accessible
- Légère et très maniable
- Selle confortable et position relaxante
- Style réussi…
- … mis à part le pot d’échappement
- Limite des pneus vite atteinte