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Essai de la Svartpilen 701 : L’enfant terrible
Belles Bécanes

Essai de la Svartpilen 701 : L’enfant terrible

John -

Il faut reconnaitre. Husqvarna sort de ses tendances enduro/motocross pour investir peu à peu nos routes. Après la Vitpilen 701 et la Svartpilen 401, c’est au tour de la Svartpilen 701 d’apparaitre dans la gamme du constructeur. Habillée de noir, ultra-design, cette moto est elle un essai de créatifs ou un véritable diable … noir ? C’est ce que nous avons pu découvrir lors de ce test sur les routes du Portugal. 

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Le design de la Svartpilen 701

Oui venons y directement, pas la peine de tourner autour du pot. La Svartpilen 701 interpelle.  Ramassée, mais pas minuscule, musculeuse, épurée, bourrée des détails, mélanges de noirs brillant, mat et satiné, elle n’est pas comme les autres. Et je crois que c’est justement ce qu’a voulu faire Husqvarna. On peut lui reconnaitre une inspiration flat track tant par le design avec sa plaque numéro sur un des cotés, son grand guidon, ses Pirelli MT60 RS ou encore la plaque phare qui entoure le merveilleux feu avant avec cet eclairage de jour atypique. La fourche avant est réglable avec des petites molettes, démontrant à nouveau que cette moto n’est pas l à que pour se pavaner, mais qu’elle roule sévère aussi. L’arrière est taillé avec un coup de sabre laissant apparaitre le 701 et un feu arrière à LED. C’est beau. 

Tout est ajusté, les courbes sont à l’image des pays nordiques. Taillées à la serpe, simples, basiques et terriblement efficaces. C’est souvent cela : Croire que c’est simple alors que c’est particulièrement complexe d’arriver à dessiner un moto ainsi.  Je sais que je dois être objectif mais là…. J’adore vraiment. Tant les lignes que la couleur. 

La moto semble relativement compacte, ramassée, prête à en découdre mais le tout dans une belle robe noire. Pour info, et c’est tellement rare, même le pot d’origine est réussi et bien intégré. Certaines avaient un très (très très très) joli pot Akrapovich en option.

A l’approche, je pose une main sur la selle. Ouah c’est ferme, à peine 2cm de mousse et pour le passager,… non non ce n’est pas un capot de selle… Je m’assois sur la moto, on pourrait la croire basse… Pas tant que ca. De mes 1m74, j’ai un pied quasi à plat et l’autre… en l’air. Ce qui n’est pas plus mal pour les grands gabarits. Pour rappel sur la Svartpilen 401, ils ressemblaient à des gens sur une pocket bike… 

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Et puis, elle est tellement légère, moins de 160kg à sec (!!!), qu’au final l’incliner un peu ne pose aucun soucis.  Le grand réservoir se cale bien entre les genoux et le triangle « Selle – guidon – repose pieds » est très proche d’une position super motard, on est bien ! Légèrement sur l’avant, on comprendra mieux plus tard pourquoi il est tant nécessaire de le charger, tant la belle (ou la bête ?) a tendance à lever.

Les genoux trouvent naturellement leur position autour du reservoir et permet de bien se caler entre ses excroissances.  Les finitions sont véritablement haut de gamme. Ok il y a du plastique, mais pas de secret pour garder un poids contenu, mais le tout est bien ajusté, bien pensé et semble d’être d’excellente qualité. Le Svartpilen arbore le guidon, juste en dessous du compteur. Bon ultra plat, ultra design, mais ultra minimaliste aussi, laissant présager qu’avec un rayon de soleil tapant pile dessus, on ne devrait pas y voir grand chose.

On se sent englobé dans cette masse noire où le moteur a été mis en cage au coeur du cadre treillis. Cette moto c’est un mix entre Tron et Batman, et j’aime ça !

Par contre niveau commodos et rétroviseurs, bon ca sent les fins de stock à écouler. Dommage pour une moto de cette gamme. 

Notre hôtel étant situé en plein coeur de Lisbonne, l’orientation de cette moto n’est pas anodine : une petite bête joueuse et surtout urbaine…

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La Svartpilen 701 à l’essai sur les routes du Portugal

Tiens ce matin, si je prenais la… noire ! Oui pas loin de 50 motos alignées nous attendent (vous avez pu le voir en story sur notre Instagram). Hasard du matin, j’en ai une avec le pot Akrapovich. Mes collègues me jalousent mais je la garde égoïstement. 

Premier tour de clé, le gros mono cylindre s’ébroue et me bastonne au ralenti de gros coups de piston. Le moteur fait pas loin de 700 cm3 (692,7 pour etre précis) et se targue de 75cv. Ca fait pas mal pour un mono ! Alors ne vous dites pas que tout va casser si vous tapez dedans, déjà car les entretiens ne se font que tous les 10 000 km, et surtout car ce moteur est d’ailleurs présent sur de nombreuses motos chez Husqvarna mais aussi chez KTM. 

Le son au ralenti est plutôt … silencieux ! Pas de gros brap brap brap, mais un feulement qui rentre en resonnance avec les bruits mécaniques. On sent que l’on est assis sur un moteur qui vit !

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Et là je me remémore mon pote Nico. DES ANNEES QU’IL ME TANNE. A me répéter en bloc qu’il « faut que je prenne un mono pour la ville, c’est léger et ça a des watts, arrête avec tes vieilles BMW ou Guzzi qui pèsent un âne et chauffent  » Il faut voir si il m’a fatigué depuis des années et que je vais pouvoir lui lancer mes contres arguments en plein visage ou si je vais devoir continuer a jouer de mauvaise foi auprès de lui.

L’heure est venue de nous élancer. 1ere étape la descendre du trottoir relativement haut. Avec les pieds qui touchent à peine à terre, pas d’autres choix que d’y aller franco et en confiance. Aucun soucis le débattement de La fourche avant inversée et du gros amortisseur arrière le permet sans aucun soucis. 

Nous roulons quelques minutes et je sens mes collègues trépigner. La circulation est dense et la poids de la Svartpilen 701 et son grand guidon en font un monstre d’efficacité et de maniabilité dans un univers urbain saturé. Elle braque, se faufile, est super stable à basse vitesse, et le mono répond à chaque tournée de la poignée de gaz, pour s’extirper des bouchons au son du braaap et dans la furtivité de sa noirceur. 

La route se dégage un peu mais les feux rouges continuent à nous ralentir. Et là, il faudra m’expliquer ce qu’il s’est passé. La route est large, le feu laisse le champs libre devant et mes collègues tordent les gazs dès le passage au vert. Braaap, braaap, braaaaaaaap, le gros couple de 72nm à 6750trs, entraine les motos dans une danse furieuse. La maniabilité de la Svartpilen 701 y est pour pas mal tellement elle se place et se conduit aisément. Par contre, remercions l’électronique. Ok elle à l’ABS, le Ride By Wire, un Shifter mais surtout le traction control limitant grandement les envolées du train avant sur les ré-accelerations viriles. Il s’active, il clignote, mais il empêche la roue avant de se lever de plus que quelques cas du sol.  Pour les acrobates, sachez qu’il est deconnectable directement avec un bouton sur le compteur. 

Le moteur s’exprime avec rage et puissance et comme il a la pêche il donne la banane (ok cette blague est nulle). Par contre sous les 3000trs, il est inexistant. Enfin si vous sentez les gros coups de piston mais il mouline et s’étouffe . Il faudra jouer de la boite de vitesse pour attraper la bonne zone de puissance sachant qu’elle monte jusqu’à 9000 trs.. Oui c’est rare pour un mono ! 

Bon, meme si je dois le reconnaitre avec douleur, mon pote Nico a pas tort. Cette moto et son mono, sont tels une lame acérée dans un univers urbain : Incisif, rapide, furtif, léger en + d’être terriblement stylée. 

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Les routes de l’arrière pays portugais se dégagent, les grands lacets s’enchainent, l’occasion idéale de libérer la Svartpilen 701. Etant donné que tous mes collègues ont deconnectés le cerveau, je suis le rythme et me permet d’apprécier la moto à haute vitesse. 

Commençons par la voie rapide, clairement ce n’est pas son domaine (et encore moins pour un mono). Passés les 110 / 120, on en prend plein la quiche et on se tasse sur le réservoir pour échapper au vent. 

Sachez cependant que la Svartpilen permet d’accrocher les « remettez dans l’ordre «  le 8 – 0 – 1 . 😀 

Les virages arrivent et pour être franc à 100% avec vous, je n’ai pas réussi à me lâcher totalement avec cette moto. Tout d’abord, car les MT60RS montrent assez vite leurs limites tant le gros mono vient leur en mettre plein la poire, et aussi car appréhender le poids de la moto sur des passages rapides est pas évident. 

La partie cycle est bonne, et il faut durcir un peu les suspensions arrières pour l’emmener.  Cependant, plus les virages passent, plus le moteur donne le sourire, plus on se sent rassuré et on finit par se dire « Allez là, déconnection du cerveau, banzai » et là c’est le pied ! En terme de freins, montée en brembo, elle permet les freinages de trappeur pour éviter le lot de bus sillonnant cette route. 

Notre avis sur la Svartpilen 701

Quel vent de fraicheur ! J’ai l’intime conviction depuis des années que de rouler en 2 roues doit etre une aventure. La Svartpilen est une audace de design. Bien finie, bien pensée, elle vient bousculer les codes des motos actuelles. Coté roulage, le moteur est un régal. N’ayez pas peur du mono, il est rageur, ok moyennent souple, mais quand il chante, c’est une symphonie de plaisir.  Légère, elle se faufile en ville. Full Black, elle est classe. Ensuite on adore ou on déteste… Mais cette moto sort clairement du lot. 

A voir si les 10 390€ pour un mono arriveront à convaincre le public. Mais avant de parler de prix, elle est à essayer. Préparez vous à la banane. 

Mon équipement

Casque : Shoei NXR

Cuir : Original Driver L’original 

Pantalon :  Jean Uniqlo + Leggin Bowtex

Gants : Roars original

Sac : Velomacchi 40 L

Notre essai de la Husqvarna Svartpilen 701

  • Le style
  • Le moteur
  • Les finitions haut de gamme
  • Son poids et sa prise en main !
  • + de 10 000 euros pour un mono
  • Les pneus d'origine
  • Pousse au crime (ou est ce positif ? :D)
89%
Note globale :
15/20

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