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TRIUMPH Street Twin 2016  – Le Test et Video !
Belles Bécanes

TRIUMPH Street Twin 2016 – Le Test et Video !

John -

Après les avoir eues sous le nez durant les 3 jours du Midnight Garage, nous n’avions qu’une envie : Enfin pouvoir rouler avec les nouveaux modèles de la gamme Triumph.

De plus, ayant durant plus d’un an au quotidien parcouru tout type de route, avec une Bonneville T100 à carbu, je peux vous dire que j’attendais avec impatience de tester la nouvelle génération de Bonneville « liquides ».

C’est à Valence, en Espagne, avec 14 autres essayeurs que les hostilités ont pu commencer.

Arrivé sur place, nous parlons de la nouvelle Africa Twin, d’essai de ZX10R, d’Olivier Panis et de bassin fracturé, … l’idéal pour se mettre dans l’ambiance !

Malgré le fait que tous les autres essayeurs/ journalistes, soient rompus à l’exercice, je note tout de même une certaine impatience de voir ce que Triumph a bien pu concocter cette fois ci.

Cependant, pas de précipitation ! Arrivés tard, les essais et la présentation ne commenceront que le lendemain.

Malheureusement (ou heureusement ?), le lendemain matin ce n’est point mon reveil qui me fera émerger, mais un bruit plutôt agréable sous la fenêtre de la chambre. J’entrouve les rideaux et bingo !

Elles sont là et bien alignées. Noir, grises et rouges, elles commencent deja à me faire de l’œil !

Petit dejeuner rapidement pris, nous nous empressons d’assister au briefing pre-ballade. Etonnamment, aucune information technique n’est délivrée sur la moto. Il faudra rouler avant pour se faire son avis !

Le hasard me donne la clé d’une Street Twin « Jet Black ». Sobre et efficace.

Cela ne m’empêche pas de lorgner sur celle de mon voisin, en « Cranberry Red », qui est vraiment magnifique.

En attendant, quelques minutes, le temps que le premier groupe parte sur la route. Je prends le temps de décortiquer les lignes de la moto.

Il ne faut pas se le cacher, Triumph a clairement puisé dans son heritage pour cette nouvelle Street Twin 900cc. On y retrouve les codes des anciens modèles remis au gout du jour avec sobrieté. Pas d’inspiration trop futuriste mais une vraie neo-retro. La technologie associée au charme anglais.

La ligne globale de la moto est équilibrée et j’ai l’impression d’avoir sous les yeux une moto ayant déjà eu une petite préparation. Je m’explique.

Les clignotants sont petits, le feu arrière à LED est bien pensé, les gardes boues se font oublier, les retro sont sobres et surtout ily a cette magnifique ligne d’échappement en acier brossé.

Normes anti pollution obligeant, on se retrouve parfois avec des silencieux aux formes dénotant totalement avec le reste de la moto. Cette fois ci, du coude d’échappement au bout du silencieux, pas de fausse note, c’est beau et l’acier brossé rend à merveille. Mais comment ont ils fait ? Simplement en cachant sous le cadre le catalyseur. Bien pensé !

L’autre question soulevée est celle du radiateur. Souvent imposants, ils arrivent à gacher à eux seuls le look d’une moto. Celui ci, de la largeur du cadre, peint en noir, il se voit mais se fait vite oublier.

J’apprécie également le travail fait sur la selle. La place passager est légèrement sur-elevée par rapport à celle du conducteur, et cousue façon bourrelets. Quelques détails assez sympathiques continuent de me faire sourire : les anti parasites facon bakelite, les caches injection très reussis, l’encoche dans le cache latéral…. Contrairement à l’impression sur les photos, la selle d’origine ne fait pas trop longue, c est proportionné avec le reste de la moto.

Petit bémol, tout de même, concernant les commodos !

Très basiques, et très plastiques, c’est dommage par rapport au reste qui est propre et bien fini. Des jantes à rayons auraient aussi été pas mal ou du moins une roue arrière en 18 pouces qui aurait permis d’adapter tout une série de pneus « exotiques » non dispos en 17  !

Ça y est, on peut commencer à démarrer les motos. Il ne faudra pas plus de quelques dizaines de secondes avant de tourner la poignet pour entendre le bruit de échappement.

Très étonnamment, pour de l’origine, c est vraiment surprenant. On est loin des bruits de machine à laver habituels. La moto distille une belle sonorité dès qu’elle prend des tours.

(vous pouvez l’entendre dans la video)

 

Pour commencer, petite session en ville.

Valence n’a rien à envier à Paris pour ses bouchons et il faut jouer de l’embrayage pour se faufiler entre les voitures. Merci au « Slip Assist Clutch » qui rend le levier vraiment doux, très utile pour mon poignet gauche pas encore remis de la chute du mois dernier.

Malgré le pneu en 150 en l’arrière, je retrouve des sensations de ma T100. Une moto maniable, facile à conduire et immédiatement accessible. C’est comme si on l’avait toujours conduite.

La position plus engagée, liée au nouveau chassis, permet d’etre confortable et de diriger la moto avec vraiment très peu d’efforts même à basse vitesse. Du haut de mes 1m74, les 2 pieds touchent bien au sol mais attention sur les freinages, quand les genoux viennent serrer le réservoir, je me suis retrouve 2/3 fois à toucher les culasses… aie c’est chaud !

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On enchaine avec une voie rapide et là ce n’est pas la même limonade. Il faut dire que grand guidon, position droite, casque jet et vitesse soutenue ne sont pas amis.

Au dela de 140, il faut vraiment se pencher en avant. Pas gênant pour des courts trajets mais sur la durée, ce doit être fatigant.

 

Nous finissons par rejoindre un col où enfin la Street Twin pour révéler son vrai potentiel.

Je laisse les 4/5 « Joe Bar Team » passer devant, voir qui fera l’intérieur à l’autre et tester les limites de l’ABS.

 

Le Moteur ! C’est ce que l’on attend !

 

Mon ancienne T100 était vraiment linéaire et ce n’est pas en changeant le pignon de sortie de boite ou encore en mettant du K&N, qui lui avait donné ce supplément d’âme tant reproché.

Et bien, ma foi, sur celle-ci, il se passe quelque chose ! A mi-régime, il délivre sa puissance et je me surprends a rouler sur le couple pour relancer vivement en sortie de virage et enrouler le reste du temps. Oui pas besoin de jouer de la boite de vitesse, comme un épileptique,  cette street twin a suffisamment de couple pour relancer bas dans les tours.

Attention, ce n’est pas une sportive, il ne faut pas se tromper. Mais il faut bien avouer que les défauts moteur de l’ancienne bonnie ont été gommés pour procurer un vrai plaisir de conduite, aussi bien en rythme ballade que plus énervé.

Les conditions météo (et bah tiens forcément !!) se dégradant on se retrouve sur des routes humides et grasses, et le brouillard finit par ôter toute visibilité au delà de 30m…

Montée d’origine en Pirelli Phantom, mes acolytes diront même «  De Phanthom, ils en ont pas que le nom, mais l’adhérence aussi ! »

Finalement, quelques kilomètres plus loin, tout s’améliore. Et l’on reprend les virolos sans se poser de questions, de plus en plus vites.

Nous rentrons à l’hôtel pour ENFIN obtenir les informations sur cette bien fameuse Street Twin.

Nous n’entrerons pas dans les détails techniques précis, car d’autres le feront beaucoup mieux que nous, cependant voici les informations cruciales :

Cylindrée : 900cc

Chevaux : 55 ch à 5900 trs/min

Poids : 198 kg à sec

Couple : 80nM à 3230 trs/min

Oui, c’est sur comme ça, on se dit que 55ch c’est léger… Mais au final, le retravail du moteur offre 18% de couple en plus et vient combler le manque des précédents modèles. Et de surcroit, le couple est LA où vous en avez besoin !

Au final, c’est la position de conduite et la prise au vent qui vous limitera avant les capacités de la moto.

 

Bonne nouvelle pour les eco-friendly (et les radins), la nouvelle Triumph Street Twin consomme 36% d’essence en  moins  par rapport aux anciens modèles ! Triumph annonce même une consommation réelle autour de 4L / 100km , le genre de truc qui compte pour une utilisation quotidienne.

Pas mal de petites évolutions ont également fait leur apparition, au delà de l’ABS et de l’antipatinage , la Street Twin possède désormais un indicateur de témoin de rapport engagé, un antidémarrage, des feux à LED,  un indicateur de niveau d’essence, un bouchon de réservoir à clé et même un port USB qui peut vous sauver la mise !!! Cependant, bien qu’habitué à la conduite à l’oreille, un petit compte tour même digital aurait été utile.

 

 

Maintenant, que vous trépignez d’impatience, une vidéo en roulant !

 

 

 

Bilan :

Je dois avouer que j’ai été agréablement surpris par cette Street Twin. Il est vrai j’attendais une moto bien finie, au look cohérent et surtout avec enfin un moteur.

 

Sur ces 3 points, c’est une réussite ! Les grognons diront qu’il manque toujours des chevaux mais le nouveau moteur, et son couple sont vraiment étonnants. Un vrai soin a été porté aux détails, la Street Twin assume pleinement son héritage mais aussi sa modernité.

La ligne d’échappement et les silencieux d’origine délivrent une très belle sonorité de surcroît !

Il reste à voir comment va évoluer et vieillir cette moto mais si vous aimez le charme anglais et une moto joueuse, allez l’essayer ! Bien sur, elle a quelques défauts mineurs (pas de compte tour, quelques éléments plastique, etc..) mais elle est vraiment attachante.

Par contre, si vous craquez, changer les pneus est quasi une obligation.

 

De plus, 3 packs de personnalisation seront disponibles (nous y reviendrons dans un autre article). Et pour avoir vu certaines pièces, et les prix, c’est beau et TRÈS raisonnable !

Un seul regret tout de même …. ne pas avoir pu rouler avec une 2nde journée !

 

Maintenant, c’est sur la 1200cc qu’il va falloir tester pour voir la différence.

 

Prix de vente : 8900 euros ttc (hors frais de mise en route)

Disponible à partir de Janvier 2016

Photos : Triumph

 

 

 

L'essai de la Triumph Street Twin 900

  • Les finitions
  • La maniabilité
  • La polyvalence
  • Manque d'allonge
  • Les pneus d'origine
  • Street Twin ou T120 ?
88%
Note globale :
16/20

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