Royal Enfield n’en finit plus de partir au combat ! La preuve avec ce (petit ?) roadster : le Guerrilla 450. Une moto maniable et joueuse, destinée à venir chasser la concurrence sur la cylindrée de prédilection de la marque indienne. Pour cet essai, nous nous sommes rendus à Barcelone, ville grouillante où la Guerrilla 450 a du affronter le trafic urbain, et également, s’enfoncer dans l’arrière pays pour laisser voir ses capacités. On vous dit tout à la suite.
Pour cet essai, c’est l’ami Jerome qui s’y est collé. Je vous glisse en fin d’article son ressenti personnel.
Essai Royal Enfield Guerrilla 450 : Performances et Spécificités Techniques
Quelles avancées par rapport aux anciennes Royal Enfield ! Cette moto a vraiment tout d’une grande !
Côté châssis, on retrouve une fourche traditionnelle Showa de 43 mm de diamètre. Le choix de ne pas opter pour une fourche inversée visait à préserver un rayon de braquage optimal (🤨), ce qui s’est avéré particulièrement utile en ville, notamment dans les bouchons de Barcelone. La suspension arrière, également fournie par Showa, est complétée par des roues en 17 pouces.
Les masses sont centralisées, positionnées aussi bas que possible et vers l’avant (échappement, catalyseur et boîte à air, dont le son a été travaillé pour produire un bruit d’admission avec un cylindre incliné vers l’avant). Ainsi, le poids de 191 kg tous pleins faits, qui peut sembler élevé au regard de la cylindrée, ne se fait pas ressentir, que ce soit à l’arrêt ou en roulant. C’est vif, et la maniabilité est remarquable.
Le monocylindre de 452 cc, dénommé Sherpa 450, développe 40 cv pour un régime max de 8000 tr/min et un couple de 40 Nm à 5500 tr/min. Il affiche un caractère rond et accessible. Les chevaux ne surprennent jamais et il est volontiers disposé à prendre des tours. Avec sa boîte 6 et le ride by wire, ce moteur à haute inertie se montre particulièrement agréable à exploiter.
La signature lumineuse à LED se compose d’un phare rond surmonté d’une grille. À l’arrière, les feux intègrent les clignotants.
La grande nouveauté réside dans l’écran TFT de 4 pouces. La Guerrilla 450 propose deux modes de conduite : « performance », idéal pour enchaîner les courbes, et « eco », qui adoucit la cartographie moteur. Fini les à-coups, c’est un vrai plaisir en ville.
Ce qui m’a le plus impressionné, c’est la possibilité de connecter son téléphone au compteur, permettant de contrôler la musique, le volume, les appels, et même d’utiliser le GPS via l’application Royal Enfield intégrée à Google Maps, un gage de qualité !
Royal Enfield a voulu créer une machine atypique, fun à conduire, accessible aux jeunes permis comme aux motards expérimentés, tout en étant résolument moderne, contrastant avec son passé.
La Guerrilla 450 se positionne parmi les petits roadsters monocylindres de type scrambler, voire avec des faux airs de « supermotard », grâce à son agilité et sa capacité à enchaîner les virages. Mais je reviendrai sur ce point lors du test routier.
Face à la concurrence, notamment la Triumph Scrambler 400, Speed 400 ou la Ducati Scrambler 400, la Guerrilla 450 garde une personnalité forte sans tomber dans le piège du copier-coller industriel.
La principale différence avec l’Himalayan 450 réside dans les 7 kg gagnés, les roues en 17 pouces, l’angle de chasse plus resserré et le bras oscillant raccourci pour une utilisation routière.
Sur le plan du design, l’équipe a fait preuve d’ingéniosité avec cinq coloris, allant du sobre au plus audacieux. Il y en a pour tous les goûts. Ils ont également pensé, dès la conception, à une multitude d’accessoires (prise USB C miniaturisée, protège-mains, petits rétroviseurs, embouts de guidon, protège-sous-châssis, sacoche).
Pour ma part, j’ai un faible pour la Brava Blue, avec sa boucle arrière et sa roue avant turquoise, qui se marie bien avec le blanc aux nuances de gris, évoquant un peu la Ducati Paul Smart.
La Playa Black, avec ses autocollants vernis années 70 et son noir pailleté, m’a également séduit. Toutes les peintures sont d’une qualité remarquable. Cette moto invite vraiment à la personnalisation.
LES 5 coloris de la Royal Enfield Guerrilla 450
Conduite et Ergonomie
J’entame la seconde journée de cette présentation mondiale avec l’attendu essai routier de la Royal Enfield Guerrilla 450. À 7h30, nous avons eu le briefing. Au programme : 157 kilomètres de routes variées, entre ville, autoroute et routes de montagne sinueuses.
Une cinquantaine de motos nous attendaient au parking de l’hôtel, dans une ambiance musicale rétro. Le ton est donné !
Le départ s’effectue tôt le matin, à la fraîche, dans les rues de Barcelone, en direction de l’ancien circuit routier de Montjuïc, qui accueillait des courses de F1 et de moto jusqu’en 1986.
Dès les premiers tours de roue, la moto confirme mes impressions : elle est aussi agréable à regarder qu’à conduire ! L’ergonomie est parfaite, tout est à portée de main, et la position est naturelle, même pour un gabarit de 1,80 m. La selle, à 780 mm, est confortable sans être un canapé, contrairement aux trails des années 80.
Par groupes de dix dans une ville embouteillée, on commence par slalomer entre les voitures et enchaîner les ronds-points. Je constate que la moto braque très bien et se faufile partout.
Excité, j’avais oublié mes boules Quies. J’opte pour mes AirPods Pro (sans musique, bien sûr). Erreur fatale, dix minutes plus tard, l’un d’eux se balade dans mon casque.
Arrêté au feu pour ranger mes écouteurs, le feu passe au vert, et le groupe démarre sans moi. Une fois mes écouteurs rangés, je tente de rattraper le groupe avec panache. Le 450 est surprenant, partant comme une balle (d’où le slogan de Royal Enfield … bien vu !) avec un bruit d’admission qui ravit les oreilles. C’est un vrai plus !
Une fois le groupe retrouvé, je teste l’autre mode en appuyant simplement sur le commodo droit, passant du mode performance (par défaut) au mode eco.
Ce mode adoucit la réponse moteur, éliminant les à-coups, parfait pour cruiser, la moto devient sage. L’ergonomie reste intuitive, tout est à portée de main.
Nous quittons Barcelone pour rejoindre une portion d’autoroute. La protection contre le vent est minimale, aucun pare-brise ni saute-vent, le style avant tout ( Mouais…) mais ce défaut est vite oublié dès que j’ouvre les gaz.
Ce moteur est plein de peps, s’exprimant pleinement entre 5000 et 8000 tr/min, toujours avec ce fameux bruit d’admission. Les ingénieurs ont soigné l’acoustique pour maximiser le plaisir sonore.
En sortant de l’autoroute, nous attaquons les petites routes sinueuses. La moto prend tout son sens. Je la cravache, m’appliquant à la balancer dans chaque virage pour suivre le rythme des journalistes et de Fabien aka Vibration. Je joue avec la boîte pour rester dans la plage moteur idéale, autour de 5000 tr/min, et constate que les rapports passent sans accrocher. La boîte est douce, sans être molle, et je n’ai pas rencontré de faux points morts durant toute la balade.
Le châssis est sain et plaisant, même à vive allure, elle se jette dans les virages. Quelques fois, j’ai dû freiner de façon un peu optimiste, l’ABS se déclenche tardivement, comparé aux autres motos du marché.
Les suspensions restent fermes malgré les freinages appuyés, et les transferts de masse sont vraiment modérés. Je suis très agréablement surpris !
Les pneus aussi m’étonnent. La Guerrilla 450 est pourvue de pneus « GRIPP XL Bad Steel », inconnus au bataillon par chez nous, mais sous la chaleur écrasante du soleil catalan, ils ont tenu bon en toute circonstance. J’ai eu une ou deux pertes d’adhérence, notamment une fois où j’ai réaccéléré en sortie de courbe en troisième sur la ligne blanche. La moto a fait une petite virgule, mais je les ai trouvés assez prévenants.
Le compteur est très lisible, en plus d’être beau. Il passe de la nuit au jour en fonction de la luminosité, et c’est très appréciable dans les tunnels. Les boutons sont simples à utiliser et pas durs, ça change de la Ténéré 700 extrême, une fois les commodos remplis de poussière de terre.
En passant sous quelques tunnels, j’écoute aussi le bruit de l’échappement. Il est présent sans en faire trop, tout en sachant que le bruit d’admission est là pour compenser. J’ai pu entendre une Himalayan 450 avec le pot d’origine, juste décatalysée, et j’ai trouvé le bruit parfait, à bon entendeur…
Après avoir enchaîné les virolos toute la journée sous une chaleur de plomb, je dois dire que le feeling de la moto est vraiment naturel. Le moteur est assez expressif, même s’il manque toujours une petite louche de CV pour des relances quand ça commence à grimper. Mais il rattrape ça par sa souplesse générale au quotidien.
À aucun moment, je n’ai senti que je manquais de puissance. Il ne faut pas forcément se fier aux chevaux et aux chiffres. L’agrément de conduite est vraiment présent et elle permet de pouvoir être exploitée à fond. De nos jours, ça fait quand même plaisir de pouvoir essorer la poignée sans forcément risquer sa vie ou se rapprocher de Dieu.
Cette moto s’adresse clairement à des jeunes permis comme à des personnes plus expérimentées, qui souhaitent pouvoir enrouler et garder du rythme sans être à 200 km/h.
Quelques détails des finition sur la Royal Enfield Guerrilla 450
Prix et Conclusion sur la Royal Enfield Guerrilla 450 : Un Rapport Qualité-Prix Excellent
Pour conclure, et je dirais même pour finir en beauté, elle s’échange contre environ 5500 € en fonction des couleurs. C’est pour moi le plus gros avantage de cette Royal Enfield Guerrilla 450 : le rapport qualité-prix est très bon vu les équipements de série. On retrouve des feux à LED, un compteur TFT avec la possibilité d’avoir le GPS ainsi que le système d’info-divertissement, un choix de couleurs varié et une qualité d’assemblage de mieux en mieux. C’est une moto connectée, simple à l’usage et vraiment plaisante à piloter sans se faire peur. « Less is more », juste le nécessaire pour se faire plaisir.
Avec un prix de lancement compétitif, elle se positionne comme une option sérieuse pour les amateurs de motos scrambler et roadsters. Comparée à ses concurrentes comme la Triumph Scrambler 400 ou la Ducati Scrambler 400, la Guerrilla 450 offre une véritable proposition alternative. Reste à voir si le choix des couleurs vous plaira …
Le ressenti personnel de Jerome : Et en faire une prépa ?
J’ai été agréablement surpris et intrigué d’être convié à la présentation mondiale suivie d’un test de la nouvelle Royal Enfield Guerrilla 450 à Barcelone. Depuis mon road trip tout-terrain en Colombie, au guidon de l’Himalayan 410, j’ai développé un attachement particulier pour cette marque.
Pour ce lancement, la marque anglo-indienne a mis les petits plats dans les grands en nous accueillant à l’hôtel W de Barcelone pour un talk-show digne d’un Ted X, animé par les ingénieurs de la marque. Ils nous ont détaillé chaque spécificité, subtilité et innovation de la moto.
Mon intérêt pour la personnalisation m’a conduit à poser de nombreuses questions sur l’accessoirisation de la moto. Leur catalogue propose une large gamme de pièces pour la customiser.
J’ai même eu l’occasion de voir des photos des prototypes, y compris des modèles équipés de roues à rayons. Cela m’a donné envie de préparer la moto, signe que son design est vraiment captivant !
J’ai donc interrogé un ingénieur du châssis sur la possibilité de monter les roues à rayons de l’Himalayan 450. Sa réponse a été positive, du moins pour la roue arrière complète, les bras oscillants étant les mêmes, à l’exception d’un raccourcissement sur la Guerrilla 450.
L’idée de transformer cette moto en flat track mûrit de plus en plus dans mon esprit.
FAQ : Questions Fréquentes sur la Royal Enfield Guerrilla 450
1. Quelle est la cylindrée du moteur de la Royal Enfield Guerrilla 450 ?
Le moteur de la Guerrilla 450 est un monocylindre de 452 cc, développant 40 cv.
2. Quels sont les modes de conduite disponibles sur la Guerrilla 450 ?
La Guerrilla 450 propose deux modes de conduite : « performance » et « eco ».
3. Quel est le prix de la Royal Enfield Guerrilla 450 ?
Le prix de la Royal Enfield Guerrilla 450 est compétitif, offrant un excellent rapport qualité-prix par rapport à ses concurrentes. Le tarif commence à 5500 € et évolue selon les couleurs et les options.
4. Quels sont les points forts de la Guerrilla 450 ?
La Guerrilla 450 se distingue par son design unique, sa maniabilité, et son moteur performant. Elle est également facile à personnaliser grâce à une large gamme d’accessoires.
5. Où peut-on essayer la Royal Enfield Guerrilla 450 ?
Pour tester la Guerrilla 450, rendez-vous dans votre concessionnaire Royal Enfield ou lors d’événements spéciaux organisés par la marque.
Le résumé de l'essai
- Le rapport Qualité-Prix
- Le bruit d'admission
- La variété des looks
- Freinage avec pas assez de mordant
- Pas idéal pour les tres grands gabarits
- Pas de jantes à rayons