Moto Guzzi V7 III sous l’oeil de Otto-man barber
Moto Guzzi ayant dévoilés 3 nouvelles versions de ses V7 lors du salon de Milan, nous avons été conviés à aller les essayer. De notre côté, on les connait pour avoir fait déjà un test poussé ici. Par contre, c’est toujours interessant de solliciter un avis extérieur et c’est notre ami Fatih « Otto-man barber » du « Alex hair Cut » qui s’en est chargé. Il faut dire que durant des années il était taxi moto, son expérience de la route est donc bien interessante.
« Cela fait 50 ans tout juste, que le premier modèle de V7 est sorti des usines Moto Guzzi de Mandello Del Lario.
Niveau moteur, toutes les trois sont des V-twin transversaux de 750cm2 développant un gentil 38kW, plus précisément 52 chevaux, donc pas d’évolution de ce côté ci. Les modifications sont donc uniquement esthétiques.
Ahhhh, moi, son habillage entièrement noir et ses éléments en carbone m’ont touchés en plein coeur: garde boue avant/arrière, plaques latérales en carbone, ligne d’échappement noir mat… renforcent le côté canaille !
La selle gaufrée et surpiquée de rouge rappelle le gout et la finesse Italienne, tout comme l’attention portée aux détails et à la qualité de fabrication. Par exemple, la potence en aluminium est gravée au numéro de votre exemplaire. Sur 1921 motos produites, c’est le genre de petits détails qui fait toujours plaisir a voir.
A titre de comparaison entre la CARBON série limitée et la V7 Racer, toutes les 2 sont déjà très abouties. Rappelons que sur la V7 III Racer, ce sont des suspensions Ôhlins, un clin d’oeil aux 15 titres mondiaux de Moto GUZZI.
Cote roulage, les V7 sont des motos simples, abordables, efficaces et très facile de prise en main. A première vue, on les pense adaptées surtout pour les motards qui débutent (notamment car elles sont disponibles en A2) mais bien que j’ai passé quelques années au guidon de diverses (grosses) motos, j’y ai pris pas mal de plaisir.
La position est très agréable (je fais 1m83), le triangle selle, guidon, repose pieds est naturel. Après 4h de roulage, ni mal de dos, ni de genoux, ni même aux pieds. Un compteur facile à lire, un changement de rapport sans ombres, un indicateur de changement de rapport (c’est un détail qui n’est pas négligeable), différents modes de traction et une boite 6 vitesses vient compléter le tableau.
Nous avons beaucoup roulés sur des petites routes très irrégulières (vive les départementales françaises !) qui par moment nous faisaient faire de petits rebonds, mais je reste bluffés par la qualité de suspensions de série Kayaba. La répartition des masses est bonne et non piégeuse, le châssis amélioré, la qualité de freinage avec les brembos 4 pistons, la générosité, la sonorité et la fiabilité du moteur V-twin transversale en font une moto pour grand enfant comme moi, qui adore taquiner la poignée de gaz et solliciter l’excellent freinage dans les virages. Dans les routes sinueuses, cette moto se pilote aussi facilement qu’un scooter piaggio.
52 chevaux à 6200 tours/min, c’est pas dingue faut pas se mentir mais suffisant pour cette entrée de gamme chez moto GUZZI qui répondra aux attentes d’une large gamme de pilotes, des débutants qui souhaitent se faire plaisir avec une moto abordable et vivante aux confirmés qui eux, auront des sensations et un look cool pour un daily bike qui peut pousser plus loin le temps d’un week-end.
Elle reste pour moi, plus citadine que campagnarde ou grande routière. Bref une néo rétro dans l’air du temps, plus qu’honorable vu la qualité de finitions de ces nouveaux modèles. Une moto qui a vraiment son charme, et je dois l’admettre une magie s’opère avec cette marque, et ce doux ronronnement…