Qui n’a jamais rêvé de posséder un jour une belle Italienne dans son garage ? Certains ont pu réaliser ce rêve et flânés au doux son d’un V12 atmosphérique. Ce « certain » n’est autre qu’un pharmacien Belge, ayant pris livraison de sa Ferrari 365 GT 2+2 de 1968. Une voiture dont il se séparera 10 ans plus tard et qui tombera dans l’oubli.
Oublier une Ferrari … vraiment ?
Nous sommes en 1968, le Garage de Jacques Swaters basé à Francorchamps, importateur exclusif Ferrari reçoit la nouvelle Ferrari 365 GT 2+2. Descendante de la 500 Superfast et de la 330 GT 2+2, son design est signé Pininfarina,. Cependant son allure générale se veut plus fine avec un meilleur aérodynamisme que celle de ses devancières.
A l’époque, la 365 GT 2+2 était le « must have » des gentlemans drivers. Il faut dire que l’Italienne n’a pas a rougir par rapport à la concurrence. Elle dispose d’un V12 de 320ch de 4.4 litres de cylindrées, d’une boite 5, d’un châssis tubulaire, de 4 freins à disques et d’une Vmax de 250 kmh ! Rappelez vous nous ne sommes qu’en 1968…
Elle sera donc vendue cette même année à un pharmacien Belge qui la gardera près de 10 ans. Après quelques 35.000 km parcourus et un entretien suivi au kilomètre près, il décide de s’en séparer. La 365 GT passera la frontière et sera acquise par un médecin Français dans l’Ariège. Visiblement le corps médical a bon goût ! (et les moyens aussi).
Sauf que voilà, le médecin Français lui, se montrera moins précautionneux que son prédécesseur Belge. En 1981, et après seulement 3000 km parcourus avec, il part à l’étranger pour raison professionnelle…et ne reviendra jamais ! Laissant ainsi l’Italienne seule, abandonnée dans un sombre et vide garage.
Elle restera ainsi pendant près de 42 ans.
A l’abri du temps, tel un bon vin
Si vous avez bien suivi, la Ferrari totalise donc 38.000 km en 55 ans d’existence. Malgré l’avoir abandonné presque « lâchement », notre médecin Francais à quand même pris le temps de la stocker au sec et à l’abri des éléments avant son départ. Une précaution qui aujourd’hui prend tout son sens, puisque la 365 GT 2+2 est dans un état de conservation remarquable. Cerise sur le gâteau elle est dans sa stricte configuration sortie d’usine !
Produite à seulement 800 exemplaires, celle ci est le numéro 84. Avec sa peinture « Céleste métallisée » et son intérieur cuir signé Franzi (historique malletier milanais) nous sommes résolument plus sur une auto chic que sportive. Mais chez Ferrari rien n’est incompatible, rappelez vous la motorisation est un V12 de 320ch à carburateurs Weber.
Un cadeau pour Noël ?
Bien qu’on ne sache comment, notre belle Italienne fût sortie de son sommeil, il y a peu. Elle sera l’une des stars de la prochaine vente aux enchères de l’étude Aguttes à l’occasion des ventes d’automne du 24 au 26 septembre prochain. Alors oui je t’entends d’ici : « oui y’a que 800 ex, elle est full stock, ca va couter un rein etc » – Et bien bizarrement non ! L’estimation est comprise entre 100.000 et 150.000 euros, ce qui pour une voiture de ce calibre n’est pas si élevée.
A vous de voir … Noël approche après tout.
