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Essai Kawasaki Eliminator 500 : Le custom accessible
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Essai Kawasaki Eliminator 500 : Le custom accessible

Hamdi -

Si l’esprit de la moto custom coule dans vos veines mais que les grosses cylindrées sont difficiles à appréhender tant au niveau budget par rapport à leur comportement routier, Kawasaki sort l’Eliminator 500. Un custom compact venant concurrencer la Honda CMX 500 Rebel et la Royal Enfield Meteor 350 ayant prouver haut et fort leur succès.

Inspiration 80

Le nom Eliminator n’est pas nouveau chez Kawasaki. Dans les années 80, la marque nippone a utilisé le moteur de sa GPZ900 pour le mettre dans un custom qui arrache : la ZL900, uniquement vendue aux USA. Mais grâce au succès de l’époque, il s’en est suivi plusieurs versions et millésimes, vendues en France, comme la ZL1000, la ZL600 ou jusqu’en 2007 l’EL125.

La Kawasaki Eliminator 500 d’aujourd’hui porte donc un héritage fort et vient compléter la gamme custom de la marque avec la Vulcan S.

Au premier coup d’œil, les similitudes avec son héritière sont très marquées : selle basse, empattement long et roues proéminentes. Mais inutile de chercher une touche d’excentricité chromée, il n’y en a pas. Cadre noir, carénages noirs, jantes noires… vous l’aurez compris, c’est un ton sur ton gagnant. Nos motos d’essai sont d’ailleurs en finition SE, qui se différencie par l’ajout d’une tête de fourche, de soufflets de fourche, de quelques éléments toujours plus noirs et d’une selle spécifique. Mention spéciale au rajout d’un port USB-C disgracieux mais qui a le mérite d’être présent et proche du guidon.

Les finitions sont globalement bonnes mais moins soignées qu’une Meteor 350 ou que les récentes Triumph Speed 400 et Scrambler 400X.
Enfin, au niveau du guidon, les commandes nécessaires sont présentes et l’écran LCD rond affiche toutes les informations utiles aux balades avec une lisibilité parfaite. Simple mais à jour cette Eliminator 500, car il est possible d’y connecter son téléphone en Bluetooth. Ainsi, l’application Kawasaki permet d’accéder à des données comme le kilométrage, le carburant restant ou les rappels d’entretien mais aussi d’enregistrer son dernier parcours et de recevoir des notifications sur l’écran de la moto.

En bref, c’est une moto épurée, sérieuse et sans surprises stylistiques la rendant cohérente avec son image de custom accessible.

La Kawasaki Eliminator 500 en détails

Conduite Rock and Roll ?

Le tour du propriétaire étant fait, il est temps d’en prendre le guidon.

Pour vous mettre dans le contexte, nous sommes au Hard Rock Café de Marbella, ça ne s’invente pas ! Nous allons donc tenter de savoir si l’esprit Rock and Roll tant induit depuis notre présence est bien présent.

Dès la première enfourchée, la simplicité du guidon et des commandes saute aux yeux. Cela fait du bien, rien n’est à paramétrer. Un tour de clé, le démarrage enclenché et le petit bi-cylindre parallèle de 451cm³ vrombit délicatement. Le son n’est pas très flatteur selon moi mais la discrétion est cohérente avec cette gamme de moto, nous aurons l’occasion d’en écouter les vocalises plus tard.

Sur le papier, deux choses ont poussé ma curiosité : la hauteur de selle de 735mm et son poids contenu de 176kg. Je ne suis pas très grand donc en effet, dans ce cas précis c’est un régal !

Autre preuve de son accessibilité, la position de conduite de cette Kawasaki Eliminator 500 est proche d’un roadster comme le Z500. La position est donc très naturelle, pas de bras ou de jambes trop en avant. Rendant ce custom le plus léger et le plus bas de sa catégorie. Ces deux caractéristiques se justifient dès les premiers tours de roue et la prise en main est immédiate pour sortir de Marbella. L’empattement long et les gros pneus de la moto ne sont en aucun cas un handicap tant elle garde un excellent équilibre et une très bonne maniabilité à basse vitesse. Une preuve de plus que les débutants y trouveront leur compte à tout niveau.

Si tout cela évoque très peu le rock and roll d’un custom pas pratique, cette Eliminator 500 a encore de quoi nous surprendre une fois la ville derrière nous. Aux premiers lacets des montagnes de la région, la prise d’angle est aisée. Le groupe est encore calme, mais ça ne serait tarder, parfait pour appréhender la plage d’utilisation optimale de ce moteur de 45 chevaux. Pas de quoi se satelliser bien sûr, mais le couple de 42nm à 6 000 tr/min lui offre des relances agréables. Tout se joue entre 4 000 et 7 000 tr/min, au-delà, le moteur souffre et vous n’en aurez pas besoin. La boîte de vitesse est surprenante de douceur et de facilité alors j’en profite pour jouer du sélecteur afin d’être toujours au meilleur de ses capacités.

Au fil de notre route sinueuse, je prends de plus en plus confiance en cette moto et les repose-pieds commencent à frotter sur certains virages. Détrompez-vous, la garde au sol est correcte pour un custom mais le rythme s’accélérant, nous entrons dans les retranchements de cette Kawasaki.

Les gros pneus IRC (oui c’est une marque) ne montrent aucunement leur limite lors de notre balade sur routes sèches. Les freins Nisin ne sont pas en reste non plus, c’est efficace comme il faut sans être violent. Quelques passages sur du goudron étonnamment glissant nous ont surpris mais l’ABS a parfaitement joué son rôle.

Notre Avis sur cette Kawasaki Eliminator 500

Comme à l’habitude avec Kawasaki, la 2e partie des essais presse se déroule en toute autonomie. C’est avec 3 collègues que je reprends la route avant de me faire un avis définitif sur cette moto. Je ne suis pas tombé sur les plus sages, mais cette ultime balade nous a prouvé que cette Eliminator 500 cache très bien son côté rock and roll sous une allure de petit cruiser abordable. Les quelques wheeling du maître en la matière, Stéphane Lacaze, en sont le parfait exemple.

Mais trêve de folie, l’idée n’est pas de vous effrayer. Cette Kawasaki Eliminator 500 reste accessible de par son prix et sa facilité d’utilisation. Assez polyvalente, elle ravira bon nombre de motards, débutants ou non. Personnellement je lui préfère son design à celui d’une Honda CMX 500 Rebel. Et cette Kawasaki Eliminator 500 est  sera sans aucun doute plus joueuse et dynamique qu’une Royal Enfield Classic 350.

Enfin, son prix contenu de 6 500 €, et 6 900 € pour la version SE, ui laisse une bonne place de bataille sur le segment des custom/cruiser d’entrée de gamme sans laisser de côté l’essentiel : le style et les sensations.

Et pour s’équiper avec style, c’est par ici !

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