Vous avez peut-être vu passer dernièrement les images d’une sublime MV Agusta Superveloce un peu particulière, blanche immaculée comme la porcelaine. Comme on ne se lasse pas de l’admirer, on vous en remet quelques images…
images : © MV Agusta
MV Agusta Arsham
Une collaboration hautement exclusive entre la marque italienne au design impeccable et la star de l’art contemporain Daniel Arsham. MV Agusta renforce ainsi son ambition d’élever son savoir-faire au rang de « Motorcycle Art ».
Arsham donne au monstre un air étrangement fragile avec ses carénages écorchés. Sacrilège ? En y regardant d’un peu plus près, ce que l’on prenait pour des accrocs sont en réalité des ouvertures sur un monde pur et translucide fait de cristaux de pierres précieuses. Une ode à la fragilité en quelque sorte, qui cherche à sublimer les irrégularités.
Convaincu ? Pas la peine d’imaginer craquer votre PEL pour acquérir cette beauté… les 6 exemplaires produits sont réservés aux meilleurs clients de la marque et aux collectionneurs de l’artiste.
Des collabs incroyables
Le plasticien n’en est pas à sa première expérience dans le monde de l’automobile. Il avait déjà appliqué son concept d’archéologie fictionnelle à la célèbre Porsche 911 ou à la DeLorean de Retour vers le futur. C’est aussi un amateur de belles autos : on vous présentait il y a quelque temps sa 930A perso. Arsham est un vrai touche-à-tout comme en témoignent ses nombreuses collaborations dans le monde du design, de la mode ou du luxe. Mais ces invitations de la part de marques toutes plus prestigieuses les unes que les autres ne doivent pas éclipser le véritable travail de sculpture, dessin et peinture qui se trouve derrière ses créations.
Le concept d’archéologie fictionnelle
De même qu’une sculpture classique suffit à évoquer le monde grec antique, Arsham pioche dans le présent les objets iconiques qui fonctionnent comme des signaux de notre époque : GameBoy, appareil photo, R2D2, ballon de basket…
Vénus de Milo ou Pikachu géant, il applique invariablement le même traitement. Les motifs choisis sont sculptés dans des matériaux divers comme la cendre volcanique, le marbre pulvérisé ou le bronze et sont ensuite « érodés ». L’artiste affectionne la finition blanche et mate pour son fort potentiel d’abstraction : débarrassé de l’artifice du décor, l’objet est prêt pour l’immortalité. C’est aussi un moyen pour Arsham, par ailleurs daltonien, de s’assurer que les œuvres soient perçues par tous de même manière. L’érosion symbolise le passage du temps et donne à ces objets l’aspect de vestiges archéologiques. Ce qu’ils seront probablement d’ici quelques générations…
Si le travail de Daniel Arsham vous intéresse, on vous invite à faire un tour ici ! Et si vous aimez la rencontre de l’art et de l’automobile, on vous recommande d’aller jeter un œil à l’histoire des incroyables BMW Art Cars.
