Dans la roue de… Barbara
Attention, ce qui suit est tout simplement dingue ! Benoit ou plutôt « Barbara » nous a fait le plaisir de partager son travail et de répondre à nos questions.
J’en connais qui vont avoir une tonne d’idées pour leurs futures meules !
C’est quoi ton blaze ? Tu viens d’où ? Tu résides où ?
Je m’appelle Benoit, je vis sur Paris depuis quelques années. Plus jeune, grâce au métier de mon père, j’ai eu la chance de beaucoup voyager (en Afrique, à la Réunion, en Europe). À la sortie de mes études parisiennes en graphisme (l’ESAG / Penninghen), j’ai décidé de rester sur Paris.
Comment as-tu commencé dans la moto ?
Sur un coup de tête ! À une soirée bien arrosée, un de mes amis me dit qu’il va s’acheter une moto le lendemain, et c’est dans ces moments-là, sous quel « effet » je ne sais plus…, qu’on se dit.. bah tiens, j’ai envie d’en acheter une moi aussi !
Et me voilà le lendemain enfourchant pour la première fois un TW flambant neuf (que l’on me volera quelques mois plus tard !).
Je me souviens d’une sortie de garage une peu étrange… sachant à peine passer les vitesses. Ça m’a plu !
Pourquoi le concept Barbara ?
Quand j’ai commencé à modifier ma moto, je me suis très vite aperçu que des images permettaient une compréhension plus rapide de mes attentes auprès du préparateur. Et comme ma profession c’est faire des images, je me suis dit pourquoi pas en faire pour les autres ? C’est parti comme ça.
Et pourquoi ce nom ?
Trouver un nom est toujours difficile. On veut que ça claque, que ça brille, que ce soit dans l’air du temps et pérenne…
Je cherchais quelque chose qui ne reflète pas trop l’esprit d’un garage-atelier de moto. D’abord parce que je n’en suis pas un, que mes notions en la matière sont limitées et qu’il y a beaucoup de gens très talentueux sur la place parisienne. Et ensuite parce que je voulais justement quelque chose en décalage…
J’étais en train d’écouter du Barbara… et je me suis dit… voilà ! BARBARA.
Voilà comment est née Barbara.
Tu peux expliquer à notre lectorat ce que propose Barbara ?
Barbara n’est ni un garage ni un préparateur, mais un designer, c’est un rendu Photoshop, un rendu photo-réaliste.
Le concept de Barbara est de créer une image la plus précise et réaliste possible de ce à quoi le projet ressemblera une fois fini.
Et comme pour un projet d’architecture, une image est toujours plus parlante.
Il y a différentes façons de travailler avec Barbara.
Je me place au côté du préparateur, à son écoute, en essayant d’être le plus proche du projet du client.
Je « prépare » donc une image avec les directives du préparateur, et surtout avec ses connaissances techniques et mécaniques. Par la suite, cette image pourra être retouchée et transformée facilement et rapidement, pour trouver les bonnes couleurs, les bons matériaux, les bons accessoires et dans la ligne recherchée par le client.
Je peux aussi travailler avec un client en direct pour des petites choses simples comme un changement de couleur ou de l’accessoirisation. Souvent, il sait ce qu’il veut précisément, mais n’arrive pas toujours à voir ce que cela va donner. Je suis là pour l’aider à visualiser.
Après je suis ouvert à d’autres propositions de créa évidemment.
Qui sont tes clients, des préparateurs ou des particuliers ?
Barbara est assez nouveau, ça démarre tout juste.
J’ai fait un petit travail avec un préparateur parisien et travaillé aussi sur quelques motos de particuliers.
J’ai démarré Barbara en faisant des motos qui me plaisaient et que j’aurais aimé voir, ou avoir. Aujourd’hui, ça a un peu évolué. Je me fais plaisir en créant des motos avec des univers très différents, des motos de vitesse inspirées par la légende Burt Munroe, ou d’autres influencées par certaines séries télé du moment, ou encore certains films. J’aime aussi m’essayer aux technos émergentes, comme les motos électriques.
En faisant des motos pour moi, je n’ai pas de contraintes mécaniques ou techniques. C’est vraiment libre et c’est ça qui est amusant pour moi. Comme leur trouver des noms qui raconte quelque chose.
Mais j’espère avec cette interview réussir à convaincre de nombreux professionnels et particuliers de travailler avec moi.
Pas de doute là-dessus ! 😉
Tu roules avec quoi ?
Je roule depuis une quinzaine d’années en 125… un petit 125 Suzuki café racer « réservoir rouge Honda CB400 ».
J’ai passé mon permis l’année dernière, mais je n’ai toujours pas trouvé la moto que je cherche. Je dois dire que l’accumulation de nouvelles règles (moto avant 1999, etc…) me freine un peu.
Quel a été ton meilleur voyage à moto ? Où aimerais-tu aller ?
En 125 ? La Gentlemen Ride, ça, c’était du voyage 😉 .
Le voyage qui me ferait rêver ce serait de retourner à Dakar en moto par la côte. J’ai habité Dakar de 83 à 85 et les arrivées du rallye sont des souvenirs assez forts. Ça, c’est un voyage qui me plairait.
Ton événement de moto préféré ?
Le Midnight Garage Festival ^^, il y a aussi le Wheels & Waves, le Bike Shed, le Café racer Festival ; Bonneville aussi, sur les traces de Burt Munroe.
Quelle est ta vision de la scène custom actuelle ?
J’aime énormément le milieu des prépas, mon attirance est bien sûr plus esthétique que technique, même si je fais beaucoup de progrès à force de faire des designs. Je trouve qu’en France les préparateurs sont malheureusement malmenés par des lois de plus en plus strictes, qui restreignent de plus en plus les possibilités et la création. Beaucoup d’Ateliers en souffrent et c’est bien dommage. Car il y a une vraie French Touch.
Combien ça coûte en moyenne une maquette pour un particulier ?
C’est très variable, ça dépend vraiment du projet, contactez-moi et on en parle !
Quelle est ta chanson préférée montée sur ta bécane ?
Plutôt deux groupes…Fishbach et l’Impératrice.
Pour demander à Barbara un devis : barbara.motorcycles@outlook.fr