Le road-trip d’une vie : 10 jours en Equateur avec Mono500 (partie 2/2)
Vous n’y croyiez plus ? Avec 4H10, il ne faut jamais désesperer. Tout arrive à point à qui sait attendre. Et puis autant vous parler de paysages magnifiques, de températures largement positives et de gens cools alors qu’en France en ce moment…… Bref, me voila reparti pour aborder la 2nde partie (et forcément la mieux) de ce road trip en Equateur avec Mono500.
Quito, des Baskets et les Incas
Après avoir dépanné un américain en rade avec son Husqvarna un jour férié (LOSER !), nous voila reparti pour la seconde partie du voyage. Au programme, l’incontournable Quito et son flot incessant de gens. C’est sur qu’après l’Amazonie et autres routes reculées, arriver dans la capitale équatorienne à de quoi décontenancer. Pollution, zigzags entre voitures/pietons/bus/nids de poules et marée humaine. On visite à pied, c’est plutôt joli, on mange une glace, un musée sur l’histoire locale et on remonte sur les motos pour reprendre la route et retourner dans la nature !
Ah oui les baskets, vous vous demandez pourquoi ? Comme à Paris ou Marseille, tu laisses trop trainer tes bijoux et hop ils disparaissent grâce à une paire de basket la plus rapide du monde, magique ! 🙂
Par contre la transition jusqu’à notre prochain hébergement m’a permis de prendre la meilleure route de toute ma vie. Oui rien que ça !
Bon, l’argument « euh les gars, je passe devant, je vais prendre des photos » a été plus qu’utile, mais ce que les locaux appellent « La route des Incas » est tout simplement un pur moment de bonheur.
Imaginez vous, un soleil ocre qui perse les nuages, une route plutôt en bon état, des virolos à souhaits, pas un chat (cette route est délaissée au profit des grands axes plus roulants) , et surtout cette énergie très spécifique à ce coin des Andes et vous voila parti pour un souvenir à vie.
On notera les petites croix blanches aux détours de certaines épingles, derniers témoins du « ça passait, c’était beau ».
De 4000m à la plage
Le dernier « quart » du voyage a également de quoi faire rêver.
Après une courte nuit dans un eco-lodge, Yves (notre guide pour ceux qui suivent), nous dit que l’on peut se lâcher car ce matin la route est neuve et que c’est le paradis des amateurs de moto, au pire on se retrouve en bas. Oui en bas, car nous sommes à 4000m.
L’eau à la bouche, l’oeil qui frétille et les mains moites à l’idée de tester ce bout d’Equateur au guidon de la Royal Enfield. Je pars en tête avec Yves, qui ouvre et connait la route par coeur. C’est parti pour une grosse claque. La RE se comporte à merveille et le dénivelé permet de ne pas sentir le manque de puissance. A gauche, le cale-pied, à droite, le dessous de la pédale de frein frottent allègrement et à chaque virage un nouveau paysage s’ouvre.
Après une bonne heure de sourires et de « Yiihaaaaaaa », petite pause histoire d’attendre les quelques retardataires du groupe.
Et vous savez quoi, nous n’en sommes à peine qu’à la moitié !
Au fur et à mesure que l’altitude descend, les motos reprennent de mieux en mieux leurs souffles (et nous aussi) et nous voila au niveau du Pacifique, les pieds et les roues dans le sable.
Pas la peine de faire un dessin, les eaux sont claires (et pas spécialement froides malgré que ce soit l’hiver), on boit du bon vin, l’on mange bien et pour nous faire rêver, les habitués témoignent que 9 mois par an on voit des baleines au large. Bon j’ai rien vu moi et c’est pas à cause des boissons.
Je négocie âprement et j’emmène la Royal sur la plage. Mon dieu quel plaisir ! Pas de pilotage version « dirtrack » (Hé ho, y a une caution les mecs !), mais juste le pur plaisir de rouler entre le sable et l’eau.
Et le choix des Royal Enfield dans tout ça ?
C’est une question que l’on ma posé à plusieurs reprises à mon retour. Et ma réponse à toujours été la même : Je préfère avoir fait ce trip en RE qu’avec une 1200 GS.
Bon, je n’ai absolument rien contre les GS (la preuve ici : J’ai fait le BMW GS TROPHY 2015 … et j’ai survécu) mais la légèreté, la maniabilité, la facilité de la Royal a été salvatrice.
Une des grandes spécialités en Equateur est de ne faire que les portions de routes « faciles ». Je m’explique : vous êtes en ligne droite, vous cravachez la moto pour atteindre les 110km/h, face à vous un grand droite bien large dont vous voyez le premier quart, vous préparez la trajectoire, la moto commence à s’engager dans le virage et LA, le reste du virage n’a pas été bitumée ! Alors forcément, sur l’angle à 90km/h, sur des gravillons terre, on serre tout ce que l’on a (et principalement les fesses) et on est bien content que la Royal rattrape les erreurs 🙂
Autre point : La puissance. Bon tout ceux qui ont déjà conduit une Enfield, le savent. On achète pas cette moto pour ses watts. Par contre, j’ai été surpris dans les montées. Tous les camions, 4×4, pick-up et autres véhicules récents sont à l’agonie en Equateur. De toute manière : dénivelé important + altitude (et je parle pas du Mont Dore en Auvergne) fait souffrir les moteurs. Et bien avec nos petites Enfields, on les pourrissait ces mecs ! Ahahah !
Et finalement, l’Equateur ce n’est pas plat (ou très peu du moins) mais plutôt des virages partout. En conséquent, dans les quelques lignes droites ont subit un peu (mais vu la conduite des locaux c’est peut-être pas plus mal) et dans les virages je serais peut etre passé 20km/h plus vite avec une autre moto mais bon on est là pour en prendre plein les yeux. Et puis d’abord à 180km/h, tout ce que tu prends dans les yeux ce sont des insectes !
La video : 4H10 en Equateur avec Mono500
Forcément, c’est une sélection de moments choisis mais on y retrouve bien les « good vibes » de ce trip. Un énorme MERCI à Cinemi pour le montage car je ne m’en sortais pas! Pensez à mettre en HD pour bien profiter !
Mon équipement pour affronter ces 2200kms
- Casque : Bell Moto III (l’article va arriver) + Masque 100%
- Veste : Merlin Hamstall Olive (idéal avec sa menbrane Reissa imperméable et son intérieur Outlast pour résister au froid en altitude, et ne pas suer des litres d’eau quand la température monte) + une dorsale Dainese.
- Pantalon : Uglybros Motorpool : un produit que l’on ne présente plus. Efficace, coqué et super look.
- Gants : 1 paire de biltwell Bantham et un jeu de gants de Motocross 100%
- Chaussures : Boots Timberland
- Pour filmer et photos : Gopro Hero 3 Black + Samsung Edge S7
Bilan
Vous l’aurez compris : ce trip restera pendant de très très longues années comme l’une des expériences les plus dingues de ma vie.
Tout y est : le dépaysement, la surprise, les virages à n’en plus pouvoir, les rencontres humaines, la découverte, l’inattendu et aussi le dépassement de soi
Le bémol, c’est le prix. C’est sur c’est pas donné, c’est le prix d’une moto d’occasion mais ça comprend : la location des motos, l’essence, la maintenance (et je peux vous dire que l’américain s’imaginait déjà devoir manger ses doigts avant qu’on le dépanne!), les repas, l’hébergement dans des lodges hyper confidentiels, le guide, les visites, etc… Et surtout d’avoir l’esprit libre pour juste « kiffer ».
Et puis moi je préfère de toute manière avoir des souvenirs et vivre, que d’emmener mes économies dans la tombe…
Pour rendre ce trip encore plus mémorable est de se le faire entre potes, et là c’est le combo ultime !
Et je peux vous dire que je parle pas du 1/4 des moments d’exception : les spots de surf, les 1000 « Wahou, c est superbe ! », la rue des cocktails, la rencontre avec les locaux, les chiens errants les plus cools du monde, les pulls en Alpaga, les fous à pattes bleues, les sources d’eau chaudes, les fous-rires, les tenues traditionnelles, José Luis le super mec qui est toujours là quand tu as besoin de lui, les gosses avec le sourire jusqu’aux oreilles de voir passer des motos, etc….
Un grand merci à toute l’équipe de Mono500 et plus particulièrement à Gauthier, Yves et Richard pour leur bonne humeur, la justesse de leurs conseils et BRAVO pour tout ce que vous faites. Même si vous ne partez pas au fond de l’Amérique du Sud avec eux, si vous les croisez prenez 10 minutes pour leur parler. On appelle ça être des aventuriers (et te fais réaliser qu’en même temps, toi ta vie elle manque de piquant !)
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Pour la partie 1 de l’article, c est ici : ROADTRIP EQUATEUR PARTIE 1
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