Velomacchi 28L Backpack : Le sac moto ultime ?
Depuis quelques mois, la marque americaine Velomacchi me fait de l’oeil et notamment ses sacs. Je suis du genre à partir avec un sac à dos rempli à ras bord pour n’importe quel trajet. Leur 28L backpack étant particulièrement attrayant, j’ai passé le cap de la commande et me voici équipé avec depuis 2 mois. Alors verdict, ce sac Velomacchi est il le sac à dos ultime à moto ?
Tous ceux partant travailler à moto le savent : rouler avec un sac est un enfer. Les sacs en bandoulières posés à l’arrière de la selle glissent au premier virage en manquant de vous étrangler. Quand aux sacs à dos, mettez dedans un ordinateur portable, un chargeur, un cahier, vos clés, et 2 babioles et vous vous retrouvez avec 10kg sur les épaules vous faisant transpirer allègrement, avec en prime vos fringues froissées comme si vous vous étiez roulé par-terre (ca peut arriver mais on le fait pas exprès normalement 🙂 ).
Dois je faire une aparté sur les petits malins (comme moi) qui croient bon de dire à leur moitié : » Cheri(e) je vais chercher le pain ! » juste pour avoir l’occasion de sortir la moto et de mettre 1 heure alors que la boulangerie est à 2km ? Pour en venir au moment fatidique, où assis sur la moto, la baguette à la main, tu te dis » mais comment je la ramène ? ». Certains tentent entre le cuir et le tee shirt mais le pain se transforme en panini, d’autres coincée sous le bras (1 fois sur 2 elle finit par terre), ou encore pour les créatifs en équilibre entre les jambes et sur le réservoir….
Bref, avoir un sac à moto efficace à moto est un vrai sujet. Des sacoches aussi. Mais ca ne va pas à toutes les motos, ca coute généralement un 1/2 salaire et l’on flippe de se les faire découper au cutter par un opportuniste qui croient que dedans se cache 10kg en or alors qu’il n’y qu’une vieux chiffon gras et une carte routière de l’Auvergne en 1982.
Découverte du Velomacchi 28L Backpack
2 semaines après la commande passée, les frais de douane et de TVA acquittés (douloureux..), je récupère mon sac Velomacchi, venu tout droit d’Oregon.
Premier constat, au déballage, le sac est sacrement rigide ! Ceci est du au matériau choisi. Baptisé 1000D competition, il offre résistance à l’abrasion, est waterproof et est » stable à haute vitesse ». Difficile de savoir ce que cela signifie mais surement que vous n’avez pas les poches du sac qui se mettent à battre dans tous les sens une fois les 150km/h franchis. En tout cas, au toucher, il est légèrement rugueux tout en n’étant pas agressif pour nos petites mains sensibles de motard 🙂
Un guide est fourni avec le sac pour expliquer ses nombreuses fonctionnalités. En voici quelques unes :
- Fixation des anses sur des rotules pour meilleur confort
- Poche secrète pour informations médicales et clés
- Support pour camera
- Support pour jauge de pressions pneus
- Fixation centrale magnétique
- Pads latéraux de stabilisation
- Ajustement des lanières rapides
- Poches anti-pluies
- Poche frontale accès rapide
- Poche latérale pour outils/medicaments
- Panneau de dos matelassé
- lanière pour clé
- Accroche casque
- Sangles d’ancrage pour accrocher sur une moto
- Poches hydratation
Cela fait beaucoup de choses pour un seul sac ! En tout cas, c’est principalement le système de fixation qui m’a séduit avant tout lors de mon achat, mais nous y reviendrons plus tard.
Comme tous les produits que nous testons, je les soumets régulièrement aux collègues du bureau d’à côté, totalement ignares en moto mais avec l’avantage d’un oeil neuf et objectif. Les 2 remarques à l’unanimité ont été « il est beau et en plus il a l’air mega solide ». Bon point donc pour Velomacchi !
On sent que le produit a été bien pensé. Pas étonnant en sachant qu’un des fondateurs de la marque a travaillé pendant plus de 15 ans pour des marques telles que North Face, Black Diamond ou encore Mammut. Il n’y a pas trop de place laissé au hasard, et c’est tant mieux.
Première prise en main
Le point qui m’intéressait principalement est le système de fixation. Une fois le sac passé sur les épaules, le système de fermeture central magnétique est bien ergonomique. Il suffit de positionner l’une des parties au dessus de l’autre, elle se plaque naturellement grace au magnétisme et se bloque. Un quart de tour permet de le deverrouiller. Ca se réalise très bien à une main, meme avec des gants.
Ensuite il y a 2 sangles latérales qui se soulèvent et se clipsent pour vraiment plaquer le sac au torse. Etant donné que la partie haute est sur rotule, on ne se sent pas oppressé et les mouvement des bras ne sont pas entravés. Les sangles étant longues (produit pour les américains hein 🙂 ), il reste toujours trop de longueur. Pas de problème, cela a été pensé pour qu’elles se rangent dans le dos du sac et ne flottent pas au vent.
Le poids du sac est reparti sur le torse et non uniquement sur les épaules, et l’on se sent léger !
Concernant la poche principale, elle est doublée avec une housse. Cette dernière n’est pas amovible mais on peut la retourner entièrement pour la nettoyer. Par contre, je regrette un peu qu’il n’y ait pas de poches ou sangle élastique pour bloquer un ordinateur. Elle se ferme via 2 grands aimants pour une étanchéité parfaite.
Un autre aspect qui m’intéressait est le support pour camera. Il s’agit d’une plateforme rigide à côté du système de fixation central. J’y ai été particulièrement attentif notamment pour un usage 4h10. En effet, ceux qui ont suivi le test en live de la Yamaha XSR900, vous avez pu me voir rouler après avoir présenté la moto. Grace à un système à base d’adhésifs GoPro et de rotules, j’ai pu fixer mon téléphone sur cette plateforme. Le risque était grand pour cette première. La principale était de voir la fixation s’envoler avec mon téléphone dessus à 90km/h, d’autant plus que j’avais pas mal de déport entre le téléphone et le sac. La seconde était une video de piètre qualité à cause de vibrations. Et bien, rien ne s’est passé !
Le sac étant particulièrement ajusté et bien fixé, aucune vibration à signaler. Au contraire, une certaine fluidité dans le mouvement et stabilité car il ne se trouve pas dans une zone qui bouge beaucoup en moto (pas le casque ou bras, le torse est relativement immobile). Dorénavant pour tous les tests motos, j’utiliserais ce dispositif qui vous permet de voir la moto également en roulage, et où l’on peut discuter en live.
Le Velomacchi après 2 mois de test
Durant ces 2 mois, il faut dire que la saison n’étant pas la plus idéale, la météo n’a pas été des plus tendres avec moi ni avec le sac. Il a plu, il a fait froid, il a fait très chaud. Bref, les conditions que l’on peut retrouver tout au long d’une année de roulage.
Concernant l’usure, rien à signaler. J’avais un peu peur au début avec la fermeture centrale magnétique pouvant prendre du jeu mais absolument rien pour le moment. Le tissu est vraiment bien pensé car un petit coup d’éponge permet de le nettoyer en quelques instant et meme les projections de type boue etc… ne restent pas accrochés dedans. Le sac étant étanche (mais vraiment !) on peut le rincer à l’eau sans qu’il mette trop de temps à sécher.
A l’usage, c’est là que l’on remercie Velomacchi. Une fois enfilé et les sangles serrées, il se fait totalement oublier quel que soit le rythme auquel vous roulez. Il ne bouge pas d’un centimètre, le poids est super bien reparti et l’on n’a pas la sensation de fatigue sur les épaules comme avec d’autres sacs. Vous pouvez enchainer les kilomètres sans avoir à vous soucier de votre sac.
Comme je l’indiquais un peu plus haut, le volume de chargement est sans rangement. Mais au final l’ordinateur est bien plaqué et on ne le sent pas « bouger » sur les grosses accélérations ou freinages. J’ai d’ailleurs réussi à rentrer un ordinateur + chargeur + cahier + paire de gants + une veste moto femme dans le sac dans ce 28L.
Autre chose, la fermeture de la poche principale se fait avec un crochet qui rentre dans un empiècement en tissu. Au debut c’est pas évident, le tissu étant hyper rigide et bien plaqué sur le sac. Après une 10aine d’utilisation, il se met à la forme et ainsi c’est beaucoup plus simple d’ouvrir et fermer le sac.
En terme d’ergonomie et practicité, 2 petites choses m’ont ennuyées. La premiere est que comme le sac est super étanche, on a accès »rapide » à uniquement une seule poche et d’ailleurs assez grande. Ce qui veut dire que pour les autres, il faut enlever le sac, les gants pour débloquer les oeillets, ou dérouler le zip magnétique pour aller récupérer un objet.
Le second point est le système de fermeture principal. Il est hyper efficace, rien à dire. Par contre, on est amené à manipuler régulièrement la sangle qui règle la longueur du crochet. Et du coup, on ne range pas l’excès de sangle…
Notre bilan sur le Velomacchi Backpack :
Il est incontestable de dire que Velomacchi a développé un super produit pour la moto. Le sac est beau, étanche, solide et bien pensé. Je ne me sers quasiment plus que de celui la qu’elle que soit mon programme de la journée, et d’ailleurs que j’aille bosser en moto ou à vélo. L’énorme + est sa gestion du poids et le système de fermeture hyper efficace qui se manipule à une main. C’est le genre de produit que l’on garde des années avant qu’il soit usé.
Par contre, tout ceci, associé à des faibles quantités, fait que le prix de vente explose. Il est affiché à a 339 $ (!!) auquel il faut ajouter les frais de ports, la TVA et les frais de de dédouanement soit…. 90 € pour ma part. Ca commence à douiller sévère pour un sac.
Heureusement, si vous avez le coup de coeur, on pense à tout chez 4H10. Je vous propose une commande groupée que je passerais à la fin du mois, au prix de 340 € avec livraison comprise et sans mauvaise surprise de douane.. Ca vous permettra d’avoir votre beau sac largement à temps sous le sapin de Noel 🙂
Ca se passe ici : https://boutique.4h10.com/collections/velomacchi
Velomacchi propose aussi des gants (très beaux mais malheureusement non CE), des trousses à outils et des sacs de différents volumes. Hésitez pas à m’envoyer un message si vous souhaitez que je les intègre à la commande groupée.
Merci à Guillaume Ducasse pour les photos avec la XSR 900