Après le Z fc commercialisé depuis 2021, le Nikon Z f remet une nouvelle fois sur le métier l’héritage du FM2, l’un de ses boîtiers argentiques iconiques. Dans la lignée du Nikon FM lancé en 1977, le FM2 mis sur le marché en 1982 connut une longévité exceptionnelle puisqu’il fut fabriqué jusqu’en 2001. Il reste à ce jour l’un des réflex les plus fiable et solide notamment grâce à l’absence d’électronique, ce qui en fait un appareil encore très prisé sur le marché de l’argentique.
Le risque quand on convoque un héritage aussi mythique, c’est de faire du style un simple gadget hype. Mais vous connaissez la chanson : sous le design vintage indéniablement à la mode, Nikon propose avec le Z f un numérique hybride résolument moderne avec une fiche technique aux petits oignons.
Aussi à l’aise en photo qu’en vidéo
Le Nikon Z f propose un capteur plein format et une monture Z permettant de changer d’objectif tout en bénéficiant d’un large choix dans le catalogue de la marque (les objectifs F peuvent également être montés à condition d’utiliser un adaptateur). Attention, sauf à être un irréductible du grand angle ou faire exclusivement du portrait sans profondeur de champ, le plein format n’offre pas que des avantages comparativement à l’APS-C. Le choix doit donc avant tout être dicté par l’utilisation de l’appareil (si cette question vous intéresse, un peu de lecture ici et là).
Bien entendu, un concentré de technologies résultant d’années de recherche et développement chez Nikon offre des modes automatiques permettant de laisser l’appareil se débrouiller pour ne se concentrer que sur la prise de vue. L’adaptation constante des réglages aux conditions ambiantes est extrêmement efficace et le rendu est à la hauteur même avec de faibles lumières.
Eloge du manuel
Technologie bluffante ? Probablement.
Mais pour nous, l’un des principaux avantages de ce type de boîtier réside dans la liberté offerte par l’accès facilité aux réglages manuels. Quitte à tâtonner ou se tromper, l’expérimentation fait partie du jeu et promet de bonnes surprises (ce n’est pas pour rien s’il y a une page Wikipédia dédiée aux inventions liées au hasard).
Sur le Nikon Z f donc, sensibilité, vitesse d’obturation et correction d’exposition sont directement accessibles sur le haut du boîtier tandis qu’un petit écran affiche l’ouverture de l’objectif.
Sous la molette de vitesse, un curseur permet de passer facilement du mode photo standard au mode monochrome pour les adeptes du Noir & Blanc, ou encore au mode vidéo où le boîtier se montre là aussi très à l’aise. L’effort de Nikon sur la stabilisation semble faire l’unanimité, tant à basse vitesse en mode photo que sur le mode vidéo.
Pour la visée, vous avez le choix entre un viseur électronique (OLED) et l’écran au dos, pivotant et orientable à l’envi.
Un design indéniablement réussi
Les matériaux utilisés pour la fabrication sont extrêmement qualitatifs et le Z f est incontestablement un très bel objet. Disponible en 7 coloris élégants, il affiche une belle montée en gamme (et en prix) par rapport au Z fc. Il faut compter 2 499€ pour le boîtier nu et 2 749€ avec une focale fixe en 40mm.
