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Can-Am Pulse et Origin : Le test complet des 2 motos électriques du géant canadien
Les Motos

Can-Am Pulse et Origin : Le test complet des 2 motos électriques du géant canadien

John -

Les 2 motos électriques Pulse et Origin de Can-Am ont surpris les amateurs de motos ces derniers mois avec la Pulse et la Origin. Tout d’abord par le retour de ce géant et expert des véhicules récréatifs dans le monde de la motos, mais aussi par le design original de ces 2 nouveautés. Quelques heures de vol plus tard, nous étions au Texas pour les tester et vous partager notre avis.

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Can-Am en quête de la meilleure moto électrique

Can-am, Can-am, Can-am.

Il n’y a pas beaucoup de tordus comme moi pour se souvenir que Can-Am vendait des bombes de cross et enduros dans les années 70. Même une 370, orange, moteur bombardier, qui ressemblait à une Kramer, ou inversement.

De belles médailles se sont affichées au mur des locaux de chez Can-Am.

La flamme s’est éteinte pour leurs motos.

Aujourd’hui on se souvient surtout de Can-Am pour leur 4 roues, quads et side-by-side comme disent les canadiens, SSV.

Sur le garde boue avant de la moto que je suis allé essayer au Texas, il y a un logo, BRP. Et ça, peu savent ce que ce logo représente. Pourtant BRP c’est 30% de tous les véhicules récréatifs à moteur vendus sur la planète (Quad, SSV, et Jet ski).

Sur le côté du moteur électrique se trouve aussi une marque que je ne pensais pas trouver ici: Rotax !

Dans mes souvenirs j’en ai kické des vieux Rotax 600 essoufflés. L’aprilia Tuareg, la KTM 600… Ces moteurs sortaient une puissance incroyable et on s’en sert encore aujourd’hui pour les greffer à des cadres de flattrack tellement ils étaient puissants. Je suis même monté dans un kart 125 à boite. « Tu vas voir le Rotax va t’envoyer en enfer » et effectivement, mes côtes s’en souviennent encore aujourd’hui.

Mais comment en Can-AM est arrivé à fabriquer des moteurs électriques ?? 

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ALL IN.

C’est le maître mot de ces canadiens fous qui se veulent visionnaires. Parce que oui, Rotax appartient bel et bien au groupe BRP.

6 ans, c’est le temps qu’il a fallu pour que ces deux motos voient le jour. C’est beaucoup.

Est ce que c’est trop dans un monde qui voit naître et mourir une dizaine de marques de deux roues électrique par an?  

Pour avoir monté une boutique de scooters électriques, puis l’avoir fermée parce que l’électrique ne fonctionne plus, je me pose vraiment la question de savoir pourquoi l’électrique chez Can-am? 

Peut-être qu’ils avaient déjà engagés trop de moyens dans cette technologie et qu’au pire, ça pourrait marcher.

Mais non, les Canadiens y croient. Ils croient que la technologie va évoluer et sera inévitable dans les années à venir, et qu’à ce moment-là ils régneront en maître, nous regardant avec leur empathie sincère de ne pas les avoir cru.

En fait, lorsqu’ils ont eu l’idée de suivre ce chemin, ils ont tout de suite décidé que ça allait être all in ou rien.

Est ce que je pense personnellement que l’électrique a un avenir?

Je ne vais pas vous mentir, oui je le pense, question de silence et de simplicité de prise en main.
D’autres y croient pour des vertus écologiques, de puissance, fiabilité et coûts très réduits d’entretiens.

Je tiens à faire attention à ce que cet article ne se transforme pas en un essai sur l’avenir des motos électriques.

Ce que je tiens à savoir c’est :

Est ce que ces Can-Am Pulse et Origin sont de supers motos électriques ?

Deux motos, une même base. La Pulse et l’Origin respectivement pour la roadster et la Trail.

Elles ont en commun :

  • Batterie
  • Moteur
  • Bras oscillant
  • Système électrique et contrôles
  • Transmission secondaire

La moteur sort 35KW, un beau petit 47ch, qui promet de nous donner de belles sensations.
Il existe aussi une version bridée (pas tant la vérité) pour les permis 125. Le modèle non bridé ne nécessite « que » le permis gros cube.

La batterie promet de parcourir 115km pour la version origin et 125km pour la version pour roadster. (Question de pneus et de prise au vent)

 

Le système de bras oscillant et de position de moteur permet un renversement qui contre l’écrasement des amortisseurs. Je ne vais pas m’attarder dessus mais la moto ne s’écrase pas à l’accélération, même si les amortisseurs sont réglés mous. Bref.

La transmission secondaire est ce qu’il m’a le plus surpris techniquement. C’est une transmission par chaîne (qui ressemble à une chaine de distribution) qui baigne dans l’huile et promet un fonctionnement parfaitement silencieux. Je dois avouer que j’adore ce choix. Premièrement parce que ces chaines sont installées sur des motos neige de 200CV deux temps, ensuite qu’elle sont équipées de tendeur. On nous a dit « strictement rien à entretenir pendant 25 000km », et à ce moment il faudra vidanger le carter et vérifier la tension ». Belle promesse.

Parce que les courroies sont un vrai point faible des scooters électriques que j’ai pu réparer, elles coûtent cher (une courroie de super Soco TC Max, c’est pas loin de 300€ le bout de caoutchouc en magasin). Un petit cailloux la dedans et la courroie saute immédiatement. Les dents s’arrachent sur des grosse accélérations sur un dos d’âne par exemple (ça m’est arrivé) et elles ne sont vraiment pas silencieuses. Il faut les lubrifier au silicone et c’est le début de la fin.

Les roues, fourches, amortisseurs et carénages sont très différents entre les deux modèles. Beaucoup de plastique, est ce qu’on peut faire autrement aujourd’hui? hum. Celui du coffre à téléphone est un peu cheap.

J’ai évidemment choisi la Origin pour la majorité de l’essai, les trails c’est mon truc.

Les premiers mètres sont bluffants de simplicité. C’est relatif à l’électrique évidemment, mais on tourne la clé, on appuie sur le bouton, ça fait bip et on roule. Petite manip pour la marche arrière. Ça parait gadget mais franchement c’est utile (surtout pour les petits).

Je me suis senti confiant sur la moto en 12 mètres exactement. Puis vient l’irrésistible envie de savoir ce qu’elle a dans le ventre. Et là mon pote c’est la surprise, ça watt comme il faut!

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Je parle de la roue arrière qui patine sur le bitume texan. Quel plaisir de puissance. C’est grisant cette puissance électrique. Le Ray et le CE04 m’avaient procuré les mêmes sensations. C’est surprenant de sentir son cerveau ne pas bien comprendre la vitesse soudaine. Il y a toujours dans la foule des Gunther qui roulent en M1000RRRRR et te diront que c’est pas vrai, qu’eux savent ce que c’est que la vraie puissance. Malheureusement, en départ arrêté au feu de la porte maillot, au pied de la grande armée, tu les déposera tous, en silence. C’est au deuxième feu qu’ils ouvriront leur Schubert jaune fluo pour te dire « dis donc ça pousse ton truc là, c’est quoi? »

42°C dehors, me font remarquer plusieurs choses, la première étant que je n’aime pas le chaud, c’est trop chaud, jamais je pourrais vivre au Texas, la deuxième que quand on s’arrête à un feu, on ne ressent plus cette boule de chaleur hurlante qui remonte du moteur et vous choppe à la gorge, et la troisième que la moto ne chauffe pas. Et ça c’est rare. Le système de refroidissement liquide de la batterie est vraiment efficace. D’autant plus qu’il permet de chauffer la batterie quand il fait trop froid. (Ce qui évite cette perte de plus de 30% de capacité de la batterie en temps de grand froid (on mettait des chauffes pneus autour de la batterie quand on roulait avec la Surron au Trophée Andros))

La position de conduite est parfaite. Le saute vent ne nous protège pas beaucoup du vent mais il existe déjà une bulle haute (des crash bars, top cases, valises latérales)

La consommation de la batterie est vraisemblable par rapport aux chiffres annoncés, j’ai poussé la moto, roulé en pensant que l’électricité était gratuite et nous avons fait 80-90km sans problème.

Est venu le temps d’essayer la bête dans la terre !

Can-Am origin : le trail électrique

J’attendais ça depuis quelques kilomètres!

J’ai tout déconnecté en deux clics (contrairement à certaines motos où il faut un bac +8 pour comprendre les menus).

Je me suis vite rendu compte que c’était trop puissant, et j’ai remis un traction control adapté au offroad qui m’a permis d’être plus confiant sur les sorties de courbes en ouvrant en grand sans se soucier de la roue arrière qui veut passer devant. Le silence est toujours aussi étonnant.

La consommation en offroad m’a vraiment surpris. Elle est bien bien bien moindre que sur les grandes routes américaines à 110km/h. On peut vraiment s’amuser 3-4 heures sans se soucier du niveau de batterie!

En passant sur la roadster pour rentrer je l’ai trouvé un poil petite. Je me suis senti un peu en avant, coincé par la selle courte. Je ne suis pas habitué aux roadster et je n’aime pas ça. John me tanne avec sa fireblade, je ne sais pas si un jour j’aimerai.

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Un point qui m’a vraiment bluffé est la gestion de l’accélération et du frein moteur. On se dit que ça parait évident mais ça ne l’est pas du tout. Si vous avez essayé un CE04, vous savez que le frein moteur régénératif qui ne déconnecte pas est un enfer. Là tout est modifiable. De plus, les premiers mètres se font en douceur, sans accoups distinctifs de machines chinoises à bas coût.

Le temps de charge est un vrai plus, les deux versions sont équipées de prises T2 qui permettent de charger la moto de 20 à 80% en 45 minutes, le temps d’un café ou d’un rendez-vous et ça repart.

Je pense que l’autonomie est parfaite. Difficile de ne pas comparer à une thermique qui se recharge en 5 minutes le temps d’un plein, mais pour avoir pratiqué en ville l’électrique, il est très rare d’avoir à rouler plus de 20 à 60km. Il y a toujours des gens qui font plus et je vais être ravi de savoir combien ils font par jour en commentaire.

Notre avis sur les Can-Am Pulse et Origin

Les points positifs :

  • Apple car play
  • Accélération au top jusque 130km/h
  • Design magnifique (chacun son truc)
  • Batterie à refroidissement liquide (pour les températures extrêmes, chaudes et froides)
  • Simplicité de navigation dans les modes de conduites (Traction control et ABS)
  • Accessoires bien pensés
  • Efficacité des fourche et amortisseurs
  • Transmission très silencieuse et bien pensée
  • Gestion de l’accélération des premiers mètres souple
  • Entretien 0 (à part la base, plaquettes et pneus)
  • Capacité en offroad

Les points négatifs :

  • Le prix (made in America de 17600€ pour la version origin de base et 17000€ pour la pulse)
  • La selle passager en option (300€)
  • Certains plastiques semblent un peu cheap (versions test de pré production, est ce que ça changera?)
  • Absence de warnings
  • Absence de cruise control (c’est chelou mais j’adore en avoir un)

Pour voir tous nos tests de motos

Le site de CanAM


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