Lorsqu’AMV nous a proposé une invitation pour rouler en Ipone Continental Cup, nous avons tout de suite dit….Non! La faute à un agenda trop chargé. Le copain Guillaume de brooap ne pouvant pas non plus, il nous a toutefois mis en contact avec J-B Ranchoux. Un pilote expérimenté qui roule sur une R6 en championnat de France. Pour porter haut et fort les couleurs de 4h10, c’était parfait.
AUTRE RYTHME, ET AUTRES CHALLENGES
J-B roule avec une Yamha R6 optimisée pour la piste. Sur sa moto sportive, il est habitué à des vitesses vertigineuses, à des freinages puissants et à des trajectoires parfaitement maîtrisées. Cependant, cette fois-ci, les choses allaient être différentes.
Invité par AMV Assurance à participer à l’Ipone Continental Cup, JB se voit propulsé dans un monde radicalement différent. Cette compétition se court avec des motos Royal Enfield Continental GT, connues pour leur puissance modeste comparée aux machines qu’il pilote habituellement. Pour un pilote habitué à titiller régulièrement les 250 km/h, passer à une moto moins puissante représente un véritable défi. Les repères qui lui sont familiers s’estompent, et il doit, pour ainsi dire, réapprendre les bases de la course.
Dès son arrivée sur le circuit de Navarra, JB ressent une atmosphère différente, presque palpable. Le paddock est animé, rempli de pilotes, de mécanos et de passionnés qui partagent une même passion pour la moto. Les rires fusent, les discussions vont bon train. C’est une ambiance conviviale qui contraste avec la tension souvent présente dans les championnats de haut niveau. JB se laisse séduire par cette atmosphère chaleureuse, un avant-goût de ce qui l’attend sur la piste.
AMV a fait les choses bien et l’accueil de notre pilote est au top. Les essais libres commencent, et JB se lance sur la Royal Enfield. Il ressent immédiatement la différence. Les freinages, plus courts et moins puissants, nécessitent une approche différente. Les trajectoires qu’il a l’habitude de prendre avec sa moto sportive doivent être révisées. Chaque virage devient un nouveau défi. Les autres pilotes, bien qu’amateurs également, montrent une maîtrise impressionnante de leur machine. Ils sont rapides, agiles et semblent à l’aise sur ces motos qu’ils connaissent parfaitement.
COMME UN AIR DE CONTINENTAL CIRCUS
Tout au long des séances d’essai, JB s’efforce de s’adapter. Chaque tour de circuit est une leçon. Il apprend à gérer la puissance limitée de la moto, à optimiser son freinage et à trouver de nouvelles trajectoires. La compétition est rude, mais au-delà des performances, c’est la camaraderie qui le touche. Les autres pilotes sont accueillants, prêts à partager leurs conseils et astuces.
Cette solidarité entre pilotes est un aspect que JB n’avait pas anticipé. Dans le monde des courses de haut niveau, la compétition peut parfois engendrer des rivalités. Ici, sur le circuit de Navarra, il découvre un esprit d’équipe. Les pilotes se soutiennent, s’encouragent, et même si chacun aspire à la victoire, le respect et l’amitié prennent le pas sur la rivalité.
La course qui se joue en deux manches, est un beau challenge. Bien qu’il ait du mal à trouver son rythme au début, JB se concentre sur les conseils qu’il a reçus, et prend plaisir de rouler. Le plus compliqué, c’est le jeu des passages de vitesse et du timing des freinages. Mais au fil des courses, la vitesse est là et le plaisir aussi.
Finalement, la course se termine, et JB termine à une place respectable dans le peloton. Ce qui aurait pu être un simple défi sportif s’est transformé en une expérience enrichissante. La camaraderie, l’esprit d’équipe et l’amour de la moto sont des valeurs qui l’accompagnent tout au long de cette aventure.
De retour dans le paddock, les rires et les discussions continuent. JB se rend compte que cette course n’est pas seulement une compétition, mais une célébration de la passion pour la moto, accessible au plus grand nombre et qui laisse un petit goût de reviens-y.
